1920px Palazzo del Quirinale 1
Le palais du Quirinal, à Rome © Wikimedia commons

« Ayez main­te­nant le cou­rage » : l'appel de quinze intel­lec­tuelles ita­liennes pour faire élire une présidente

Le 24 jan­vier, les grand·es électeur·trices de l'Italie vote­ront pour rem­pla­cer le pré­sident Sergio Mattarella. « Le temps est venu d'élire une femme », ont lan­cé dans une tri­bune des per­son­na­li­tés de pre­mier plan.

C'est une tri­bune publiée le 3 jan­vier dans La Stampa, quo­ti­dien de gauche édi­té à Turin. Intitulée « Ayez main­te­nant le cou­rage : une femme à la Colline », elle pro­pose qu'une femme soit élue pour la pre­mière fois pré­si­dente de la répu­blique ita­lienne – la Colline étant ici celle du Quirinal, à Rome, où trône le palais présidentiel.

« Le temps est venu d'élire une femme. […] Cette tri­bune n'est pas l'endroit où lis­ter des noms [de poten­tielles can­di­dates, ndlr], mais beau­coup de femmes ont obte­nu l'estime, la confiance, l'admiration dans les res­pon­sa­bi­li­tés publiques qui sont les leurs et nous nous refu­sons de pen­ser que ces femmes n'aient pas le cha­risme, les com­pé­tences, les capa­ci­tés et l'autorité néces­saires à la plus haute forme de repré­sen­ta­tion et de recon­nais­sance », plaident les quinze femmes signa­taires. Parmi elles, des autrices (Dacia Maraini, Edith Bruck, Silvia Avallone, Melania Mazzucco, Lia Levi, Mirella Serri, Stefania Auci, Serena Dandini), des réa­li­sa­trices ou met­teures en scène (Liliana Cavani, Andrée Ruth Shammah), des actrices (Luciana Littizzetto, Sabina Guzzanti), une femme poli­tique Michela Murgia, la mili­tante fémi­niste Mariolina Coppola et la chan­teuse Fiorella Mannoia.

Garant·e de la constitution

Ces intel­lec­tuelles prennent en exemple cer­tains voi­sins euro­péens – Allemagne, Grande-​Bretagne, Autriche, Belgique, Danemark, Islande, Norvège, Finlande – qui ont déjà fait accé­der des femmes à la fonc­tion suprême de l'État. En Italie, pays sous régime par­le­men­taire, le rôle du ou de la chef d'État est celui de garant·e de la consti­tu­tion et des ins­ti­tu­tions, sans pou­voir exé­cu­tif, qui est dévo­lu au poste de premier·ère ministre. Un poste hono­ri­fique et de repré­sen­ta­tion, élu au suf­frage indi­rect via une col­lège de 1008 grand·es électeur·trices (par­le­men­taires et délégué·es régio­naux). Les pré­si­dents de la République sont donc au-​dessus de la mêlée par­ti­sane, choi­sis pour leur sagesse et leur capa­ci­té de ras­sem­ble­ment, et sont géné­ra­le­ment très popu­laires. Ainsi de Sergio Mattarella, l'actuel pré­sident de 80 ans, qui fut juge de la Cour consti­tu­tion­nelle avant d'être élu en 2015.

Selon Courrier inter­na­tio­nal, il sem­ble­rait néan­moins dif­fi­cile à ce que les par­tis poli­tiques se mettent d'accord sur le nom d'une femme le 24 jan­vier, jour du vote des grand·es électeur·trices.

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