Victoria Woodhull, pre­mière can­di­date à la Maison-Blanche

Il y a près de cent cin­quante ans, elle a ten­té de cre­ver le pla­fond de verre en se pré­sen­tant à la pré­si­den­tielle amé­ri­caine. Retour sur une femme au des­tin hors du com­mun, qui a payé au prix fort sa volon­té de s’affranchir des car­cans de l’époque.

hs9 victoria woodhull wikimedia
© Wikimedia

« Un jour, j’occuperai la Maison­-​Blanche. » La légende veut que cette phrase ait été pro­non­cée par une ­Victoria alors enfant, depuis le porche de la masure fami­liale, à Homer, au fin fond de l’Ohio, durant la seconde moi­tié du XIXe siècle. La pro­phé­tie ne se réa­li­se­ra pas, mais Victoria Woodhull, née Claflin, res­te­ra pour tou­jours la pre­mière Américaine à s’être pré­sen­tée pour diri­ger le pays. À une époque où les femmes n’avaient pas le droit de vote.

La can­di­da­ture d’Hillary Clinton à la pré­si­den­tielle de 2017 avait repla­cé cette femme excep­tion­nelle sous les feux de l’actualité. Mais si nombre de bio­gra­phies lui ont été consa­crées au fil du temps, elle reste lar­ge­ment ­mécon­nue. « Les Américains ne la connaissent pas. Et quand ils la connaissent, ils ont d’elle une image fausse, raconte Judith Dann, pro­fes­seure de civi­li­sa­tion au Columbus State University College et pas­sion­née de Woodhull. Je viens d’Homer aus­si, et même ici elle a une répu­ta­tion abo­mi­nable. Quand les gens apprennent que je tra­vaille sur elle, ils sont cho­qués et évoquent une femme aux mœurs décadentes. »[…]

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