L’artiste américaine s’empare de l’organe mal aimé pour lui donner la place qu’il mérite : le devant de la scène.

« Le trou n’est pas un tout », « Quatre minutes, c’est le temps moyen pour qu’une femme ait un orgasme en se masturbant », « Dites la vérité, les femmes ne seront jamais égales aux hommes tant qu’elles devront simuler et mentir », « Clitoris, dites mon nom, dites mon nom ». La liste est longue, elle est affichée sur plusieurs mètres carrés et surplombée d’un immense néon où l’on peut lire « Cliteracy ». Le nom de l’œuvre de l’artiste américaine Sophia Wallace est la contraction de « clitoris » et de « literacy » (« alphabétisation », en anglais) – car, oui, contre des siècles d’obscurantisme, elle fait de l’information sa mission ! Alors pour concocter ses haïkus-hommages au bouton de rose, elle est partie de données scientifiques et d’informations historiques méconnues, mais aussi de messages militants auxquels elle a ajouté son grain de sel. Son préféré ? « Tous les corps ont le droit de connaître le plaisir et ils en ont tous la capacité. »
Sophia est née à Seattle, où elle a grandi avec un frère, une sœur et des parents écologistes de la première heure. Après des études en sciences politiques et de photographie, elle délaisse vite ce premier[…]