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© capture écran @ selvanuryzc

Des inter­nautes appellent à boy­cot­ter Zara suite à sa nou­velle cam­pagne de pub qui évo­que­rait la guerre à Gaza

Les images de la nou­velle cam­pagne de pub Zara sus­citent l'indignation de par leur res­sem­blance sup­po­sée à des scènes de guerre à Gaza. Des nom­breux inter­nautes appellent à boy­cot­ter la marque, qui a du reti­rer sa pub. 

Un décor en lam­beaux, des sta­tues ampu­tées, un man­ne­quin dans une boîte en bois, des corps recou­verts de draps blancs,… la nou­velle cam­pagne de pub Zara, inti­tu­lée The Jacket, fait polé­mique depuis sa sor­tie pour son timing de très mau­vais goût puisqu'elle semble faire écho aux scènes de guerre se dérou­lant actuel­le­ment à Gaza. Vivement cri­ti­quée, la marque de fast-​fashion a reti­ré la cam­pagne de son site, sans réagir à la polé­mique. Inditex, l'entreprise qui pos­sède Zara, a décla­ré au média Reuters que la dis­pa­ri­tion de la cam­pagne de ses pla­te­formes résul­tait de la "pro­cé­dure nor­male d'actualisation du conte­nu". Le groupe pré­cise que cette "col­lec­tion "Atelier" a été conçue en juillet et que les pho­tos ont été prises en sep­tembre". Quand bien même, dif­fu­sées actuel­le­ment – alors que plus de 10 000 per­sonnes ont péri en Palestine, selon le minis­tère de la Santé de la bande de Gaza – ces images ont de quoi interpeller. 

"Zara se moque d'enfants morts. Boycottez Zara. Zara est répugnant".

Sur les réseaux sociaux, le hash­tag #boycottZara prend de l'ampleur et les réac­tions indi­gnées se mul­ti­plient. Les inter­nautes pointent notam­ment du doigt la res­sem­blance entre les sta­tues enve­lop­pées d'un tis­su blanc et le linge blanc dont sont recouvert·es les mort·es palestinien·nes. Le décor détruit rap­pel­le­rait quant à lui la des­truc­tion engen­drée par les bom­bar­de­ments sur Gaza. "Il doit s'agir d'une cam­pagne de mar­ke­ting extrê­me­ment mal­adroite ou d'une manière de se moquer ouver­te­ment d'un géno­cide", dit un tweet. Pour certain·es, il est clair que ces images n'ont rien d'une erreur.

Ce n'est pas la pre­mière fois que Zara se voit cri­ti­quée pour son com­por­te­ment envers la Palestine. En 2021, les pro­pos tenus par la desi­gner en cheffe de son dépar­te­ment fémi­nin, Vanessa Perilman avaient créé la polé­mique. Cette der­nière avait envoyé plu­sieurs mes­sages pri­vés agres­sifs au man­ne­quin pales­ti­nien Qaher Harhash. "Peut-​être que si votre peuple était édu­qué, il ne ferait pas explo­ser les hôpi­taux", pouvait-​on notam­ment lire dans les cap­tures d'écran de la dis­cus­sion par­ta­gés par Harhash. "Nous condam­nons ces com­men­taires qui ne reflètent pas nos valeurs fon­da­men­tales de res­pect de l’autre, et nous regret­tons l’offense qu’ils ont cau­sée", avait à l'époque décla­ré Zara dans un com­mu­ni­qué, sans tou­te­fois impo­ser de sanc­tions connues à sa desi­gner en cheffe.

Embourbée dans la polé­mique, la marque a fina­le­ment publié ce mar­di un com­mu­ni­qué sur son compte Instagram, dans lequel elle dit "regret­ter le mal­en­ten­du" que cette publi­ci­té a entraî­né et affirme que ces images ont été pen­sées "dans le seul but de pré­sen­ter des vête­ments arti­sa­naux dans un contexte artis­tique". Au delà de l'appellation "vête­ments arti­sa­naux" – un peu dou­teuse -, ces excuses sont loin de satis­faire la toile. "Vous êtes donc en train de nous dire que per­sonne dans votre équipe mon­diale ne vous a conseillé de ne pas pos­ter (la publi­ci­té) ?", assène notam­ment un com­men­taire sous la publi­ca­tion. Erreur de juge­ment, insen­si­bi­li­té crasse ou pro­vo­ca­tion, cette nou­velle cam­pagne de pub Zara n'aura pas man­qué de faire réagir. 

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