3 questions à Sarah Durocher, coprésidente du Planning familial et cosignataire de la tribune lancée par la Fondation des femmes, le 5 février, dans le JDD.
![Un « plan d'urgence » pour l'égalité femmes-homme, pour quoi faire ? 1 red letters neon light](https://www.causette.fr/wp-content/uploads/2022/04/49uyssa678u-768x1024.jpg)
Causette : Pourquoi appeler les candidat·es à adopter un « plan d’urgence » pour l’égalité femmes-hommes ?
Sarah Durocher : Depuis que l’actuel président de la République a dit que c’était LE mandat de l’égalité femmes-hommes, les associations de terrain sont en reste. Ce qu’on attend, nous, c’est que soient prises en compte les réalités et la parole des associations qui travaillent au quotidien sur ces questions. Le Planning familial s’est engagé sur ce projet de la Fondation des femmes, car il met vraiment en avant des associations de terrain.
Quels sont les principaux points de ce « plan d’urgence » auquel
vous appelez ?
S. D. : Un travail collectif a été mené pour rassembler diverses associations, qui ne sont pas toujours d’accord au quotidien, mais qui ont réussi à l’être sur un grand nombre de mesures. Au Planning familial, notre point d’alerte concerne bien sûr l’avortement, mais aussi l’éducation à la sexualité. Nous interpellons régulièrement les politiques à ce sujet, mais nous avons très peu de réponses. Or, il y a urgence à garantir cette éducation, et c’est l’une des revendications de cette tribune.
Parmi vos dix propositions, vous appelez à investir 1 milliard d’euros
pour lutter contre les violences conjugales…
S. D. : Cette question n’est pas nouvelle. Ce qui l’est, c’est la prise en compte de la parole des femmes par les médias et les politiques. Même s’il y a eu des avancées, ce n’est pas encore satisfaisant, que ce soit au niveau de l’hébergement, de la formation des personnels soignants, de la police, de la justice… Maintenant, il faut mettre les moyens pour aller jusqu’au bout, pour protéger et rendre justice aux femmes victimes de violences.