Secrets de la jouissance, le vrai du faux en 30 questions – 17/30
C’est l’été dans les culottes ! Pourtant, la jouissance se prête encore aux fake news les plus farfelues. Le point G, les femmes fontaines, l’orgasme mammaire… bons plans ou arnaques ? On s’y perd, tant les croyances improbables sur la sexualité, le plaisir et ses aboutissements n’en finissent pas de fleurir. Causette vous a donc concocté trente infos d’utilité publique sur l’orgasme – avec, dans le lot, de quoi s’ambiancer à l’apéro. Est-il vrai que le mot « orgasme » existe depuis l'Antiquité ?
Le mot « orgasme » existe-t-il depuis l’Antiquité ? – VRAI ET FAUX
Le terme « orgasme » tel qu’on l’entend aujourd’hui dans un sens lubrique, n’apparaît que tardivement, au XIXe siècle. Son étymologie, qui vient du grec « orgasmos », est dérivée du verbe « organ » (être plein de suc, de sève). L’universitaire Peter Cryle, dans La Crise du plaisir (1740−1830), paru en 2003, en fait la généalogie : au XVIIe siècle, le terme évoque la colère ou l’irritation. Au siècle suivant, c’est même une forme de maladie, souvent spasmodique, selon la défi- nition donnée par l’Encyclopédiede 1751. Pour la jouissance, on parle plutôt, comme chez Sade, d’arriver au « dernier période » ou d’atteindre le « comble » de la volupté. La définition moderne de l’orgasme ne daterait que de 1837, dans Le Petit Robert. Il s’agit alors du « plus haut point du plaisir sexuel qui est son aboutissement et qui coïncide chez l’homme avec l’éjaculation », rapporte l’autrice Nancy Huston dans Mosaïque de la pornographie (Payot, 2004). Une définition qui ne concerne donc que les hommes, bien sûr !