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Petite séance lubrique avec @olympe.de.g

Un réper­toire las­cif et éro­tique pro­po­sé par l'autrice et réa­li­sa­trice (Voxxx, Coxxx, Boxxx, Une der­nière fois) Olympe de G.. Des films chauds bouillants pour oublier le por­no mainstream.

Septième ciel, d’Andreas Dresen, 2008

« Une his­toire pas­sion­nelle entre une femme et un homme qui ont res­pec­ti­ve­ment 67 et 76 ans. C’est très beau de fil­mer les corps âgés sans essayer de les masquer. »

La chatte à deux têtes, de Jacques Nolot, 2002

« Ce huis clos dans un ciné­ma por­no est un film assez mécon­nu. Il n’y a pas vrai­ment d’histoire, le fil conduc­teur, c’est la rela­tion du cinéaste (qui a lui-​même été tra­vailleur du sexe) avec la cais­sière soli­taire et mélan­co­lique du ciné­ma. Dans la salle, on assiste à un bal­let d’hommes gays qui vont et viennent pour avoir des rap­ports sexuels entre eux. Certains sont en robe et per­ruque, d’autres en veste mili­taire. Ils se retrouvent devant un por­no hété­ro pro­je­té à l’écran, c’est absurde. C’est un film à la fois stoïque et sensible. »

Derrière la porte verte d’Artie et Jim Mitchell, 1972

« Une jeune héroïne est kid­nap­pée et arrive dans une sorte de fête païenne… Il y a là une grande créa­ti­vi­té visuelle : le film explore plein de façons de fil­mer le plai­sir, avec des scènes d’éjaculation qui sont des plans assez psyché- déliques. Il faut bien sûr repla­cer ce long-​métrage des années 1970 dans son contexte pour décon– struire les élé­ments qui se rap­portent à la culture du viol ou à la fétichisa- tion des corps racisés. »

How to be a sex god­dess in 101 easy steps, d’Annie Sprinkle, 1992

« C’est un tuto­riel avec beau– coup d’humour. L’idée est de maxi­mi­ser son poten­tiel de jouis­sance en sui­vant les conseils d’Annie Sprinkle,qui pro­pose de com­men­cer par des masques de beau­té, des per­ruques et même de se coif­fer les poils pubiens ou de se peindre avec du sang mens­truel ! En regar­dant le film, pro­duit par des grands noms du por­no fémi­niste comme Maria Beatty, on com­prend que le genre est une per­for­mance et que la sexua­li­té com­mence avec soi-même. »

The 36-​year-​old-​virgin 36, de Skyler Braeden Fox, 2018

« Un homme trans veut perdre sa vir­gi­ni­té péné­tra­tive vagi­nale. On suit ici son che­mi­ne­ment, accom­pa­gné par une dou­la du sexe. Finalement, le per­son­nage se rend compte que son corps ne veut pas. Je trouve génial qu’un por­no puisse aus­si mon­trer que le sexe n’est pas tou­jours évident. » 

Lire aus­si I Marion Vernoux : « Dans "Comme des Reines", j'ai vou­lu mon­trer un appren­tis­sage et un désap­pren­tis­sage accé­lé­rés de la vie »

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