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Pollution de l’air à l’école : 30 000 cas d’asthme pour­raient être évi­tés chaque année

Une nou­velle étude de Santé publique France affirme que plu­sieurs dizaines de mil­liers de cas d’asthme chez les enfants de 6 à 11 ans seraient évi­tables chaque année en France si les expo­si­tions à cer­tains pol­luants de l’air dans les classes étaient réduites.

Une étude de Santé publique France (SpF) publiée mar­di affirme que 30 000 cas d’asthme chez les enfants de 6 à 11 ans pour­raient être évi­tés si les élèves étaient moins expo­sés à cer­tains pol­luants de l’air à l’école. La pré­sence de pol­luants et un mau­vais renou­vel­le­ment de l’air dans les classes ont déjà été poin­tés du doigt, et der­niè­re­ment par l’Observatoire de la qua­li­té de l’air inté­rieur. La recherche de SpF est néan­moins la pre­mière éva­lua­tion quan­ti­ta­tive des impacts sur la san­té de la pol­lu­tion de l’air dans les salles de classes des écoles élémentaires.

D’après SpF, “ces tra­vaux inédits per­mettent d’estimer que plu­sieurs dizaines de mil­liers de cas d’asthme chez les enfants de 6 à 11 ans seraient évi­tables chaque année en France via une réduc­tion des expo­si­tions au for­mal­dé­hyde – en tant que tra­ceur d’une expo­si­tion plus glo­bale aux com­po­sés orga­niques vola­tils – et aux moi­sis­sures dans les salles de classe”. Ainsi, ce sont 30 000 cas d’asthme chez les enfants qui pour­raient être évi­tés chaque année par une réduc­tion des expo­si­tions au for­mal­dé­hyde, avec des actions d’aération-ventilation de l’air, et près de 12 000 cas de sif­fle­ments, en éra­di­quant la pré­sence des moi­sis­sures visibles dans les classes. 

La qua­li­té de l’air dans les éta­blis­se­ments sco­laires, où 12 mil­lions d’enfants font leur ren­trée tous les ans, est un “enjeu de san­té publique”. Les actions pour réduire les sources d’exposition et amé­lio­rer l’aération des salles de classe revêtent donc une impor­tance capi­tale, insiste l’agence sani­taire, qui pré­voit le déploie­ment d’évaluations quan­ti­ta­tives d’impact sani­taire locales cou­rant 2024, per­met­tant des esti­ma­tions plus fines, indis­pen­sables à l’action ter­ri­to­riale. “Ces nou­velles éva­lua­tions s’intéresseront éga­le­ment à l’impact du tra­fic rou­tier dans et à proxi­mi­té des éta­blis­se­ments sco­laires en milieu urbain et per­met­tront d’évaluer le béné­fice sani­taire d’actions de réduc­tion de la pol­lu­tion de l’air”, éla­bore le SpF.

Lire aus­si I A69, mor­ta­li­té infan­tile liée à la pol­lu­tion de l'air, lien entre séche­resse et effon­dre­ment de la bio­di­ver­si­té : les actus environnement

Lors de sa seconde cam­pagne élec­to­rale pré­si­den­tielle, Emmanuel Macron avait pro­mis de lan­cer “immé­dia­te­ment un effort mas­sif de puri­fi­ca­tion de l’air dans nos écoles, nos hôpi­taux et tous les bâti­ments publics”. Le pré­sident de la République bran­dis­sait alors le chiffre de 50 000 morts dus à la pol­lu­tion, “dont cer­tains enfants”. Fin août 2023, un col­lec­tif de méde­cins et d’associations aler­tait sur une mau­vaise qua­li­té de l’air inté­rieur “dans trop d’écoles” et appe­lait ain­si Emmanuel Macron à tenir sa promesse.

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