Mal connu, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) touche pourtant 10 % des femmes. Principale cause d’infertilité, il est également source de nombreuses pathologies.

Attention aux appellations mensongères : point de kyste à l’horizon dans le syndrome des ovaires polykystiques. Ce qu’on prit jadis pour des kystes sont en fait des follicules non développés autour de l’ovaire. Sachons-le, le « SOPK » est aussi appelé syndrome de Stein-Leventhal, d’après les patronymes de deux médecins qui l’ont découvert en 1935. Moins trompeur. Mais c’est l’acronyme un peu fourbe qui est resté.
Ce trouble métabolique entraîne un déséquilibre hormonal : dans l’ovaire, la croissance des follicules est altérée et la production d’ovules perturbée. Et lorsque les ovaires sont défaillants, « l’hormone mâle, la testostérone, est sécrétée sans être compensée et produit des effets secondaires d’hyperandrogénie [masculinisants, ndlr] », détaille la docteure Nasrine Callet, gynécologue à l’Institut Curie, à Paris.
Ascenseur émotionnel
Ce fonctionnement anormal a de sérieuses conséquences : règles irrégulières (et donc difficulté à concevoir pour celles qui le souhaitent), hirsutisme (pilosité développée), alopécie (perte de cheveux), acné, obésité… « Quand j’étais[…]