Self-​marriage : la revanche de la vieille fille

C’est fou ce qu’un rite peut dire de notre socié­té. Celui du self-​marriage, ou « mariage avec soi », sou­ligne nos contra­dic­tions lorsqu’il s’agit de céli­bat fémi­nin. Alors qu’il prône l’indépendance et l’amour de soi, il ren­force aus­si, selon certain·es, la norme conju­gale et la socié­té de consommation. 

109 femme célibat 3 © Karolina Wojtas
© Karolina Wojtas

Passer 25 ans sans la bague au doigt ne vaut plus l’étiquette de « Catherinette » ni l’obligation qui va avec la cou­tume, à savoir para­der en ville coif­fée d’un cha­peau vert et jaune, pour trou­ver un mari peu regar­dant à l’égard de ce grand âge. À la figure de la vieille fille hon­teuse aux accou­tre­ments cou­leur Brésil s’est sub­sti­tuée une femme seule, men­ton levé, en robe blanche et bou­quet fleu­ri en main. Car, pour célé­brer son céli­bat, il existe aujourd’hui un nou­veau rite : le self-​marriage (« mariage avec soi »). Pratique éga­le­ment connue sous le nom de « solo­ga­mie ». Les pre­mières céré­mo­nies connues sont célé­brées au début des années 2010 aux États-​Unis et au Royaume-​Uni par des femmes à la démarche fémi­niste. Depuis, la donne a chan­gé. On trouve des agences d’organisation de self-​marriage. La rap­peuse amé­ri­caine Lizzo en a fait son clip Truth Hurts, en 2017. Et il existe même des kits de tee-​shirts, des alliances et des « feuilles de route vers[…]

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