Alice Isaaz crève le petit écran dans le rôle de Roxane, l’héroïne de 66–5, la nouvelle série créée par Anne Landois. Dans cette création originale de Canal +, Roxane, avocate d’affaires dans un prestigieux cabinet parisien, est obligée de revenir dans la banlieue où elle a grandi, après la mise en examen de son mari pour viol.
Accablée, donc bouleversée ; mais déterminée, donc libérée ! Difficile de ne pas s’enticher de Roxane, l’héroïne de 66–5, la nouvelle série créée par Anne Landois (Engrenages), avec la collaboration d’Audrey Fouché (Les Revenants). Et cela dès le premier épisode, mouvementé à souhait, réalisé par la vibrante Danielle Arbid, à qui l’on doit le très remarqué Passion simple.
Le profil atypique de cette jeune avocate d’affaires, issue d’un quartier populaire et qui exerce dans un prestigieux cabinet parisien, n’est pas étranger à cette attraction : Roxane est une « transfuge de classe ». Un statut qui implique une trajectoire certes jalonnée de défis et d’ambition, mais aussi de conflits, de souffrances et de résistance. Les autrices de cette création originale l’ont bien compris, qui la projettent dans un récit émaillé de combats et de rebondissements. Ramenée malgré elle dans la cité de son enfance en Seine-Saint-Denis, quand son grand bourgeois de mari est accusé de viol, Roxane va ainsi devoir se réinventer en avocate pénaliste au tribunal de Bobigny. Prenant goût à la défense des « sien·nes », à savoir les petit·es et les exclu·es, elle va finir par se reconstruire, au plus près de sa vérité…
Intense et bien documenté (le titre de la série fait référence à l’article 66–5 de la loi de 1971, qui consacre le secret professionnel de l’avocat·e…), ce parcours de résilience est d’autant plus haletant qu’il est transcendé par l’interprétation d’Alice Isaaz, actrice détonante de force et de fragilité mêlées.
66–5, d’Anne Landois et Audrey Fouché. Saison 1, 8 épisodes de 52 min. Sur Canal + à partir du 18 septembre et disponible sur MyCanal.