Le rire est la politesse du désespoir. Alors avec la crise, les humoristes et autres influenceur·euses marrant·es ont repris du service, comme investi·es d’une mission. Présent·es dans nos quotidiens grâce aux réseaux sociaux, ils et elles ont occupé
le terrain pour le bien commun. Non sans mal, parfois.
C’est la première chose qui a émergé dès les premiers jours du confinement. Toutes sortes de vidéos virales home made, de plus ou moins grande qualité, partagées en masse – et jusqu’à l’écœurement parfois – sur les groupes WhatsApp de nos téléphones. Clairement, face à l’angoisse, il fallait rire. Puis, les humoristes professionnel·les ont pris le relais.
Lison Daniel, créatrice du compte Instagram Les Caractères, a illuminé nos quotidiens confinés. Sa vidéo dans laquelle elle joue Isabelle, une grande bourgeoise qui se demande dans quelle maison secondaire elle va bien pouvoir se retirer, a été ultravirale. Et l’a donc encouragée à multiplier les propositions. On a alors découvert Yvan, le psy en téléconsultation ; Rebecca, la responsable marketing en pleine crise existentielle ; ou encore Jérôme, le coach sportif beaucoup trop impliqué. En cette période de crise, Lison Daniel, qui œuvre depuis trois ans déjà sur Insta, a tenu à poster des vidéos plus régulièrement, répondant à une vraie demande : « Je recevais beaucoup de messages de gens qui me disaient que ça leur faisait du bien. Même des infirmières et des médecins qui me confiaient que ça leur changeait les idées entre deux gardes… Comme je ne me sens pas très utile en ce moment, et assez impuissante, je me suis dit que ce serait bien d’en faire un petit peu plus. C’est une façon de mettre la main à la pâte, à ma manière. Je me dis que c’est bien si je peux mettre du baume au cœur aux gens. »
