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© Pablo Heimplatz

Le fes­ti­val Les Déferlantes annule son implan­ta­tion à Perpignan

Le fes­ti­val Les Déferlantes a annon­cé, mar­di 10 jan­vier, renon­cer à s'implanter dans la ville diri­gée par le Rassemblement National (RN) sous la menace de boy­cott des groupes Indochine et Louise Attaque. 

Les Déferlantes ne s'installeront fina­le­ment par à Perpignan (Pyrénées-​Orientales). Vendredi 6 jan­vier, le fes­ti­val avait com­mu­ni­qué sur son implan­ta­tion dans la ville diri­gée par Louis Aliot (Rassemblement natio­nal). Une annonce mal per­çue pour les groupes Indochine et Louise Attaque annon­cés comme têtes d'affiche de la pro­chaine édi­tion qui aura lieu les 6 et 7 juillet. Ces der­niers ont en effet refu­sé de se pro­duire dans une ville diri­gée par le RN et ont mena­cé de boy­cot­ter le fes­ti­val. Mardi 10 jan­vier, la socié­té qui gère l’évènement, La Fontera Production, a donc fina­le­ment déci­dé « de renon­cer à cette implan­ta­tion » comme elle l’indique dans son com­mu­ni­qué sur le site offi­ciel du fes­ti­val Les Déferlantes. 

Le mythique groupe Indochine s’est expri­mé dès le len­de­main de l’annonce. Le same­di 7 jan­vier, via un post Twitter le groupe a deman­dé à la direc­tion des Déferlantes de dépla­cer le fes­ti­val dans un autre lieu, « faute de quoi, nous annu­le­rons notre venue ». Un mes­sage que la Fontera Production ne semble pas avoir enten­du. Dans un pre­mier temps du moins. Mais c’était sans comp­ter sur le deuxième groupe phare de la pro­gram­ma­tion, Louise Attaque mené par Gaëtan Roussel. Ce der­nier s’est expri­mé mar­di 10 jan­vier sur son compte Instagram, « ne sou­hai­tant cau­tion­ner ni la méthode du fait accom­pli, ni la pos­sible récu­pé­ra­tion du fes­ti­val par la mai­rie, nous deman­dons aus­si à la direc­tion des Déferlantes de faire tout son pos­sible afin de trou­ver un autre lieu ». 

Le « désen­ga­ge­ment de la ville »

Sous cette double pres­sion, la Fontera Production a fina­le­ment pris la parole mar­di 10 jan­vier. « Nous avons enten­du vos dif­fé­rentes réac­tions. Elles démontrent votre atta­che­ment au fes­ti­val et nous y sommes très sen­sibles. […] Nous nous met­tons dès à pré­sent en quête d’un nou­veau lieu. » Alors que les artistes ont repro­ché à l’organisation du fes­ti­val de les avoir mis devant le fait accom­pli, le pré­sident de La Fontera Production et du fes­ti­val, David Garcia, a expli­qué dans le jour­nal L'indépendant, que la cause de leur démé­na­ge­ment pour Perpignan était due au « désen­ga­ge­ment de la ville » de Céret (Pyrénées-​Orientales) pour l'édition 2023. 

En effet, alors que depuis plu­sieurs années, le fes­ti­val était ins­tal­lé à Argelès-​sur-​Mer (Pyrénées-​Orientales), l’organisation a déci­dé de prendre un nou­veau tour­nant en 2022, après deux années dif­fi­ciles liées au covid, en s’installant dans les 10 hec­tares du châ­teau d’Aubiry à Céret. C'est après le désen­ga­ge­ment de la ville pour la pro­chaine édi­tion que le fes­ti­val s'était tour­né vers la ville de Perpignan. 

La déci­sion de ne pas s'y ins­tal­ler a sus­ci­té de vives réac­tions de la part du maire de la ville, Louis Aliot, ain­si que des membres du par­ti d'extrême droite. Après s’être réjoui dans un pre­mier temps de la venue du fes­ti­val dans la ville, Louis Aliot s’est expri­mé ce mar­di 10 jan­vier à la suite du com­mu­ni­qué du fes­ti­val : « Le chan­tage et le sec­ta­risme auront eu rai­son de l’intérêt cultu­rel, éco­no­mique et tou­ris­tique de notre ter­ri­toire. » Une déci­sion qui a éga­le­ment été sou­li­gnée par le pré­sident du groupe RN, Jordan Bardella, dénon­çant une « atti­tude dis­cri­mi­na­toire et hon­teuse. » 

À lire aus­si I "Les Cyclades", "La Ligne"… Les sor­ties ciné du mer­cre­di 11 janvier

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