Dans ce livre autofictionnel publié aux éditions Seuil, Chloé Delaume s'interroge à travers le personnage de Clotilde Mélisse sur des questions liées au genre, à l’amour, à la sexualité et aux rapports de domination entre les hommes et les femmes.
![Un jour un livre - Rentrée littéraire : Chloé Delaume, la reine de la punchline #post MeToo 1 Chloé Delaume © Bénédicte Roscot 02 s](https://www.causette.fr/wp-content/uploads/2023/08/Chloé-Delaume-©-Bénédicte-Roscot-02-s-684x1024.jpg)
Il arrive un moment, dans l’œuvre d’un·e écrivain·e, où un livre rassemble et condense un peu tous les précédents. Chez Chloé Delaume, Pauvre folle est celui-là, qui relie son travail autofictionnel de toujours et ses travaux sur la sororité post-#MeToo. Clotilde Mélisse, l’héroïne, est une romancière qui voit arriver la cinquantaine. À l’occasion d’un voyage en train, elle revisite les étapes cruciales de sa vie, qui ressemble bigrement à celle de l’autrice : le féminicide de sa mère par son propre père, la bipolarité, la vocation de la plume, etc. Certes, Delaume avait déjà écrit sur ces traumas. Mais jamais comme ça. Ajoutant à cette autofiction une histoire d’amour passionnelle entre sa protagoniste et un homme indécis, elle ausculte les questions liées au genre, à l’amour, à la sexualité, aux rapports de domination entre les hommes et les femmes, et interroge la chair même de sa littérature. Porté par la colère comme par la tendresse et l’ironie, parsemé d’irrésistibles punchlines, ce roman lourd-léger est une réflexion dans tous les sens du terme.
![Un jour un livre - Rentrée littéraire : Chloé Delaume, la reine de la punchline #post MeToo 2 Couv Pauvre Folle Delaume](https://www.causette.fr/wp-content/uploads/2023/08/Couv_Pauvre-Folle_Delaume-699x1024.jpg)
Pauvre folle, de Chloé Delaume. Seuil, 238 pages, 19,50 euros.