Dans son nouvel ouvrage, sorti ce mercredi, la journaliste Vanessa Schneider s'intéresse à la traque d'Action directe, le groupe de lutte armée d’extrême gauche.
Il ne faut pas avoir froid aux yeux, dans le contexte électoral actuel, pour publier un ouvrage qui raconte Action directe, le groupe de lutte armée d’extrême gauche, coupable de quatre-vingts attentats et assassinats de 1979 à 1987. Mais si La Fille de Deauville comporte la mention « roman », c’est parce que Vanessa Schneider a flouté quelques noms et choisit la subjectivité.
Son premier sujet, c’est Joëlle Aubron, une des quatre membres « historiques », décédée le 1er mars 2006. Son deuxième sujet, c’est le face-à-face entre elle et le flic (ici appelé Luigi Pareno) qui fut le premier à mettre un nom sur la première photo en circulation de cette suspecte, qu’il admire autant qu’il la hait. La grand reporter au Monde ne prend aucun parti. Elle raconte une traque, les rêves, l’ordre, la révolution, la folie. Un livre plein d’échos.
