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©Adélaïde Genuyt

« Bac +5 option Covid », un docu­men­taire sur les dif­fi­cul­tés d’une jeu­nesse sur­di­plô­mée durant la pandémie

La réa­li­sa­trice Adélaide Genuyt dresse le por­trait d’une géné­ra­tion sur­di­plô­mée fau­chée en plein élan par la crise sani­taire. Entre incer­ti­tudes et rési­lience, le docu­men­taire Bac +5 option Covid est un témoi­gnage d’espoir à voir sur la pla­te­forme Spicee. 

Clémence, Alexandre, Louis, Clara, Julio et Louise ont entre 24 et 26 ans. À l'instar de nom­breux Bac+5, ils et elles avaient des pro­jets ambi­tieux pour 2021. CDI, pro­jet entre­pre­neu­rial… Sauf qu’entre-temps, la pan­dé­mie de Covid est pas­sée par là, empor­tant avec elle leurs rêves et leurs ambi­tions. A tra­vers son docu­men­taire, Bac+5 option Covid, Adélaïde Genuyt dresse pen­dant 26 minutes le por­trait de cette jeu­nesse fran­çaise fraî­che­ment diplô­mée qui a dû s’adapter à la crise et revoir, mal­gré elle, sa stra­té­gie et ses objectifs. 

En 2020, un·e jeune sur deux n’avait effec­ti­ve­ment pas trou­vé de tra­vail six mois après avoir décro­ché son bac +5, contre un sur quatre avant la crise.

Caméra au poing et micro ten­du, Adelaïde Genuyt a sui­vi pen­dant sept mois, six par­cours pro­fes­sion­nels dif­fé­rents qui se rejoignent sur un point. Celui de la dif­fi­cul­té à trou­ver sa place, sur un mar­ché du tra­vail bou­le­ver­sé par une crise éco­no­mique sans pré­cé­dent. « J’ai obser­vé ce phé­no­mène à de nom­breuses reprises autour de moi tout au long du pre­mier confi­ne­ment, indique Adélaïde à Causette. Je me suis dit “ce n’est pas pos­sible il faut qu’on parle d’eux !” »

En 2020, un·e jeune sur deux n’avait effec­ti­ve­ment pas trou­vé de tra­vail six mois après avoir décro­ché son bac +5, contre un·e sur quatre avant la crise. C’est le constat alar­mant que révé­lait en décembre 2020, le son­dage d’Episto pour le compte de Syntec Conseil. Certains domaines pro­fes­sion­nels sont davan­tage tou­chés que d’autres. Clémence, 25 ans, avait décro­ché il y a moins de deux ans le CDI de ses rêves dans l'événementiel à Paris. Heurté de plein fouet par la crise sani­taire, le sec­teur est ensuite mis à l’arrêt pen­dant des mois. Conséquences : Clémence a per­du son emploi, son appar­te­ment et a dû retour­ner vivre chez ses parents en Mayenne. « Sur qua­rante élèves de ma pro­mo, on est trente à avoir été licen­ciés alors que ça fai­sait un an et demi qu’on était en CDI », confie-​t-​elle au micro d’Adélaïde Genuyt.

Résilience 

Bac +5 option Covid, aborde avec jus­tesse les dés­illu­sions et les doutes d’une géné­ra­tion qui refuse pour autant de céder au fata­lisme. À l’image d’Alexandre et Louis qui venaient d’ouvrir un bar à vin à Paris lorsque le Covid poin­ta le bout de son nez. « Ça nous a cas­sé dans notre dyna­misme, même si on a trou­vé com­ment rebon­dir », sou­ligne Louis face à la camé­ra. Pendant les divers confi­ne­ments, les deux asso­ciés ont en effet lan­cé la vente à empor­ter, qui fut, semble-​t-​il, un succès. 

Adélaïde Genuyt nous livre un docu­men­taire authen­tique sur une géné­ra­tion empreinte de rési­lience. Il faut dire qu’à 26 ans, la réa­li­sa­trice est éga­le­ment concer­née par le sujet. « Je n’ai heu­reu­se­ment pas éprou­vé de dif­fi­cul­tés pour trou­ver mon pre­mier emploi mais moi aus­si j’ai eu peur que tout s’arrête, confie, Adélaïde Genuyt. C’était plus facile de com­prendre ce qu’ils pen­saient. » Avec son docu­men­taire, la réa­li­sa­trice montre que si l’année 2020 fut pour beau­coup de jeunes diplômé·es celle de la décon­ve­nue, elle fut aus­si celle de la combativité. 

Bac +5 option Covid, d'Adélaide Genuyt à voir sur la pla­te­forme de docu­men­taire fran­çaise, Spicee.

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