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"La Vraie Famille" et "Piccolo Corpo", les pépites ciné du 16 février

Aujourd'hui dans les salles obs­cures : un mélo­drame bou­le­ver­sant dans une famille d'accueil et une quête mys­tique dans les mon­tagnes italiennes. 

La Vraie Famille, de Fabien Gorgeart

Après l’excellent Diane a les épaules, Fabien Gorgeart inter­roge de nou­veau l’amour mater­nel dans La Vraie Famille… Mais avec une inten­si­té redou­blée ! S’inspirant de son his­toire per­son­nelle, il suit le par­cours d’Anna, qui vit avec son mari, leurs deux gar­çons et Simon, un enfant pla­cé chez eux par l’Aide sociale à l’enfance à l’âge de 18 mois (il a désor­mais 6 ans). Sauf que le père bio­lo­gique de Simon sou­haite récu­pé­rer la garde de son fils. Un bou­le­ver­se­ment auquel Anna ne peut se résoudre. Quand bien même le point de vue du réa­li­sa­teur manque de nuances (la famille d’Anna est idyl­lique, le père de Simon est essen­tiel­le­ment per­çu comme un loser), ce film pose de bonnes ques­tions sur un sys­tème impar­fait, comme sur la com­plexi­té des liens fami­liaux. Il a la chance d’être por­té par Mélanie Thierry (Anna) et Lyes Salem (son mari), tous deux remarquables.

La Vraie Famille, de Fabien Gorgeart

Voir la bande annonce du film :

Piccolo Corpo, de Laura Samani.

Il y a deux manières d’entrer dans Piccolo Corpo. On peut l’appréhender comme un che­min de croix au fémi­nin, nim­bé de mys­tères et de super­sti­tions. On peut aus­si le vivre comme une tra­ver­sée rugueuse de l’Italie du début du XXe siècle. Quoi qu’il en soit, ce pre­mier film signé Laura Samani s’apparente à un miracle ! Précisément, il raconte la tra­jec­toire d’Agata (Celeste Cescutti), qui vit en 1900 dans un vil­lage de pêcheurs. Enceinte, elle accouche d’une fille mort-​née qui doit donc, comme le veut la cou­tume, être enter­rée sans nom et sans bap­tême. Sauf qu’Agata ne l’accepte pas. Elle décide alors de prendre la route pour sau­ver l’âme de son bébé… Puisqu’il exis­te­rait un endroit dans les mon­tagnes où l’enfant pour­rait être rame­née à la vie, le temps d’un souffle, afin d’être bap­ti­sée. Portant ce petit corps (« pic­co­lo cor­po », en ita­lien) dans une boîte sur son dos, Agata s’engage seule dans ce périple dif­fi­cile, bien­tôt rejointe par un bri­gand énigmatique…

À la fron­tière du drame réa­liste et du conte, Piccolo cor­po est d’abord un éblouis­se­ment visuel. Mais ce qui frappe éga­le­ment, c’est la cohé­rence de son récit qui, à tra­vers ses che­mins de tra­verse et ses dia­lectes, nous parle fine­ment d’une fémi­ni­té rebelle.

Agata est une femme qui voyage seule (pre­mière trans­gres­sion), une croyante qui ques­tionne sa reli­gion (deuxième inter­dit) et, enfin, une mère qui refuse la loi des hommes et de Dieu (troi­sième sub­ver­sion). Elle est d’autant plus cap­ti­vante que Laura Samani n’en fait ni une héroïne ni une sainte. Juste un per­son­nage dif­fé­rent, atta­chant, très émouvant.

Piccolo Corpo, de Laura Samani.

Voir la bande annonce du film : 

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