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Au ciné­ma ce mer­cre­di : "La Dernière Nuit de Lise Broholm" et "Libre Garance !"

Au pro­gramme ce mer­cre­di, un drame psy­cho­lo­gique scan­di­nave avec La Dernière nuit de Lise Broholm, pre­mier film de Tea Lindeburg. Et un hymne à la liber­té, à l’enfance et aux aven­tures esti­vales avec Libre Garance !, de Lisa Diaz. 

"La Dernière Nuit de Lise Broholm", de Tea Lindeburg

Nul besoin de ténèbres pour déployer une his­toire dure et triste. D’ailleurs, nombre de tra­gé­dies se sont tis­sées en pleine lumière… Celle-​là, qui noue ses sombres rebon­dis­se­ments dans la clar­té décli­nante d’une jour­née d’été, n’en est que plus poi­gnante. Disons-​le tout net : le pre­mier film de Tea Lindeburg est brillant, à tout point de vue.

Adaptant un clas­sique de la lit­té­ra­ture danoise, la jeune cinéaste nous pro­jette à la fin du XIXe siècle dans la cam­pagne scan­di­nave, là même où Lise, aînée d’une famille luthé­rienne, rêve d’émancipation. Mais lorsque sa mère est sur le point d’accoucher, la jeune fille voit sa vie bas­cu­ler… La Dernière Nuit de Lise Broholm relate le par­cours bou­le­ver­sant d’une héroïne qui se lève le matin pleine d’espoirs et qui perd tout en une nuit : son enfance, sa liber­té, son ave­nir (et sa foi, incidemment).

Au-​delà de la sublime pho­to (et de la lumière chan­geante), nombre d’audaces pro­pulsent ce récit intros­pec­tif, jalon­né de rêves et de visions (le film accom­pagne le point de vue exclu­sif de Lise). Le simple fait que l’accouchement d’une femme – la mère de Lise – struc­ture son intrigue est, en soi, un pari. Violent mais per­ti­nent, car la fémi­ni­té, assi­gnée, mal­me­née, contrô­lée, est bel et bien la ques­tion cen­trale. C’est dire si cette « his­toire d’hier » résonne et fou­droie, aujourd’hui encore.

La Dernière Nuit de Lise Broholm, de Tea Lindeburg. 

"Libre Garance !" de Lisa Diaz

Rien de plus ris­qué que de faire repo­ser un film sur les frêles épaules d’une héroïne de 11 ans. Surtout qu’il s’agit d’un pre­mier long-​métrage et qu’il noue son intrigue dans un hameau recu­lé des Cévennes en 1982. Pas évident ! Pourtant, Lisa Diaz s’en sort très bien, nous don­nant à voir un récit solaire et farouche. Quand bien même sa petite Garance pour­rait nous sem­bler loin­taine, elle qui gran­dit au sein d’une famille écolo-​alternative et qui voit sa vie cham­bou­lée par un acti­viste ita­lien (et bra­queur de banques en fuite…), on s’y attache immédiatement. 

Certes, l’aisance d’Azou Gardahaut-​Petiteau, sa jeune inter­prète, est bluf­fante, et elle est bien entou­rée (par Laetitia Dosch et Grégory Montel). Mais le regard que porte sur elle sa réa­li­sa­trice est tout aus­si enga­geant, atten­tif et sty­lé (on n’est pas loin du conte). Bien vu ! 

Libre Garance !, de Lisa Diaz. 

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