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À voir au ciné ce 12 avril : "Alma Viva" et "The Quiet Girl"

En salles ce mer­cre­di 12 avril : deux fresques fami­liales avec Alma Viva, de Cristèle Alves Meira et The Quiet Girl, de Colm Bairéad.

"Alma Viva", de Cristèle Alves Meira

Notre (petite) sor­cière bien-​aimée, c’est elle ! Comme chaque été, Salomé, 8 ans (Lua Michel, la fille de la réa­li­sa­trice, épous­tou­flante dans ce pre­mier rôle), retrouve le Portugal, pays de sa mère, là même où sa grand-​mère Fatima, consi­dé­rée comme une sor­cière dans son vil­lage, l’accueille pour l’initier à ses chants et rituels de femme libre. Leur conni­vence est forte, d’autant que Salomé se découvre de mys­té­rieux pou­voirs… qui vont lui être bien utiles pour ven­ger la mort de cette aïeule ado­rée, met­tant ain­si en émoi une grappe d’adultes hypo­crites et cupides. À mille lieues des récits d’Inquisition incen­diaire, Cristèle Alves Meira s’empare des tra­di­tions du vil­lage de son enfance pour nous don­ner à voir une chro­nique fami­liale ébou­rif­fante d’humour… et de cinéma !

Alma Viva, de Cristèle Alves Meira. En salles

"The Quiet Girl", de Colm Bairéad

Ouvrez grand vos mirettes et pré­pa­rez vos mou­choirs ! Ce pre­mier film tout en silences et en regards est à tom­ber de déli­ca­tesse. Niché dans l’Irlande rurale des années 1980, il raconte la ren­contre sal­va­trice entre Cáit, une fillette de 10 ans négli­gée par ses parents, acca­blés de dettes et de mar­mots, et un couple de fer­miers, cou­sins éloi­gnés sou­dés par un triste secret. Un récit qui, sachez-​le, a fait cha­vi­rer les Oscars ! Justement contem­pla­tif, puisqu’il adopte le point de vue de sa petite héroïne tai­seuse, il accom­pagne sa trans­for­ma­tion tan­dis qu’elle découvre, le temps d’un été, ce qu’aimer et être aimée veulent dire. 

Loin de sa famille défaillante (sa mère est à nou­veau enceinte, son père, cou­reur et buveur invé­té­ré, est comme tou­jours en vadrouille), elle va peu à peu s’éveiller, s’épanouir et se libé­rer au contact de ce nou­veau foyer cham­pêtre, certes éphé­mère et un brin rugueux au départ, mais for­mi­da­ble­ment atten­tif car for­mi­da­ble­ment incon­so­lable (sans doute)… Nulle séquence tire-​larmes, ni envo­lées lyriques pour autant : l’Irlandais Colm Bairéad, qui adapte ici une nou­velle de sa com­pa­triote Claire Keegan, creuse tout sim­ple­ment, avec une belle assu­rance, le sillon inha­bi­tuel d’un mélo mini­ma­liste, majo­ri­tai­re­ment dia­lo­gué en gaé­lique (une rare­té). Il a rai­son. Soigneusement mis en scène, sub­ti­le­ment fil­mé à hau­teur d’enfant, magni­fi­que­ment pho­to­gra­phié et inter­pré­té, The Quiet Girl est une pépite dis­crète… qui laisse sans voix !

The Quiet Girl, de Colm Bairéad. En salles. 

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