Fast fashion : une pro­po­si­tion de loi pour ins­tau­rer un malus sur les achats

L’ambition du dépu­té Les Républicains Antoine Vermorel-​Marques, qui s’est spé­cia­li­sé sur les sujets envi­ron­ne­men­taux, est de “démo­der la fast fashion”.

@antoinevermorel42

🛑 Les vête­ments à 2€ qui arrivent en avion, contiennent des sub­stances nocives pour la san­té et finissent sur les plages en Afrique, c’est non ! Je dépose à l'Assemblée natio­nale une pro­po­si­tion de loi pour ins­tau­rer un bonus-​malus afin de péna­li­ser les marques et pour encou­ra­ger les démarches plus ver­tueuses ♻️ #shein#shein­haul#eco­lo­gie#fast­fa­shion#stop­shein#pour­toi#fyp @lookbookaly @menezangel_ @loufitlove @lila_drila @cilia.ghass @tifanywallemacq @veronika_cln @lia__toutcourt @iamm_mae.e@IAMM_MAE.E

♬ son ori­gi­nal – antoi­ne­ver­mo­rel

Voilà un “haul” Shein (du nom de ces ouver­tures de colis face camé­ra et virales sur TikTok) qui ne manque pas de mor­dant. “On com­mence avec des chaus­sures trop canon, trop classes. Elles ont été trai­tées au phta­late, une sub­stance qui est un per­tur­ba­teur endo­cri­nien qui peut tous nous rendre sté­riles. J’ai pris aus­si ce vête­ment pour mon bébé, trop canon, trop classe. Il a été trai­té au for­mal­dé­hyde, une sub­stance poten­tiel­le­ment can­cé­ri­gène pour les enfants. Franchement, il est canon ! Dernier article de cette sélec­tion, une petite écharpe trop sym­pa et en plus, ils ont été trop sym­pas, ils ont lais­sé le billet d’avion à l’intérieur pour Shanghai, parce que tous les pro­duits de Chine sont impor­tés en avion, c’est vingt fois plus pol­luant que le bateau.” Reprenant les codes de l’influence en ligne, le dépu­té Les Républicains Antoine Vermorel-​Marques a publié, lun­di, sur le réseau social chi­nois une vidéo pour annon­cer le dépôt d’une pro­po­si­tion de loi visant à “démo­der la fast fashion”.

Le dépu­té de la Loire entend créer un sys­tème de bonus-​malus pour l’achat de nos vête­ments, comme le détaille Le Monde. Concrètement, il sou­haite impo­ser 5 euros de taxe sur chaque pro­duit issu de la mode jetable, arguant qu’un “malus de 20 % ne change rien sur un tee-​shirt ache­té à 4 euros”, cite Le Monde. Pour déter­mi­ner quelles marques sont concer­nées, la pro­po­si­tion de loi ins­taure un seuil de mille nou­veaux pro­duits mis en ligne chaque jour – ce qui cible donc l’ultra fast fashion.

Côté bonus, Antoine Vermorel-​Marques pro­pose que les taxes récol­tées sur les achats auprès de ces entre­prises extrê­me­ment pol­luantes viennent finan­cer un “bonus” pour l’achat de vête­ments éco­res­pon­sables (par exemple fabri­qués en France ou pro­duits avec des normes envi­ron­ne­men­tales éle­vées), sous forme de petite ris­tourne sur les prix.

Né et élu à Roanne, ce dépu­té de 31 ans a gran­di à une époque où la filière tex­tile et chaus­sures du bas­sin roan­nais avait déjà péri­cli­té, en rai­son des nom­breuses délo­ca­li­sa­tions des années 1980. Mais ces der­nières années, la ville a assis­té à un retour de la fabri­ca­tion sur son territoire. 

Antoine Vermorel-​Marques est deve­nu en quelques mois de man­da­ture le spé­cia­liste envi­ron­ne­ment des Républicains. Membre de la Commission du déve­lop­pe­ment durable et de l’aménagement du ter­ri­toire, le jeune dépu­té a dépo­sé tour à tour une pro­po­si­tion pour inter­dire l’importation de pro­duits agri­coles non auto­ri­sés en France, une pour bais­ser le prix des billets des trains express régio­naux par une fis­ca­li­té allé­gée ou encore une autre pour pros­crire le recours au char­bon comme source de pro­duc­tion d’énergie électrique.