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Photo d'illustration © Ketut Subiyanto / Pexels

Restrictions bud­gé­taires : les aides à l’embauche pour les alternant·es dans le viseur du gouvernement

En février der­nier, le gou­ver­ne­ment avait annon­cé de futures coupes bud­gé­taires à hau­teur de 10 mil­liards d’euros. Ces res­tric­tions concernent éga­le­ment le sec­teur du tra­vail et de l’emploi : le minis­tère du Travail a dépo­sé un pro­jet de décret afin de sup­pri­mer l’aide à l’embauche pour les alternant·es en contrat de professionnalisation. 

Le minis­tère du Travail a envoyé aux par­te­naires sociaux un pro­jet de décret, ini­tia­le­ment dévoi­lé par l’agence AEF, indi­quant qu’il s’agit de “sup­pri­mer, pour les contrats conclus dès le 1er mai 2024, l’aide aux employeurs de sala­riés en contrat de pro­fes­sion­na­li­sa­tion”.

En juillet 2020, pen­dant la crise sani­taire, le gou­ver­ne­ment avait mis en place des aides pour sou­te­nir l’emploi des jeunes avec une prime pour les embauches d’apprenti·es ou de salarié·es en contrat de pro­fes­sion­na­li­sa­tion de moins de 30 ans. Ces aides avaient été pro­lon­gées à plu­sieurs reprises et étaient fixées, depuis le 1er jan­vier 2023, à 6 000 euros pour un·e mineur·e comme pour un·e majeur·e. Le contrat en alter­nance asso­cie for­ma­tion pra­tique en situa­tion de tra­vail et for­ma­tion théo­rique dans un orga­nisme de for­ma­tion ou une entreprise.

À comp­ter du 1er mai et jusqu’à la fin de l’année, l’aide unique de 6 000 euros sera donc réser­vée au recru­te­ment des apprenti·es en for­ma­tion ini­tiale. Dans son pro­jet de décret, le gou­ver­ne­ment sou­ligne qu’“au regard des pré­vi­sions de crois­sance et de la hausse du défi­cit public (5,5 % du PIB), des mesures de réduc­tion du bud­get de l’État ont été déci­dées sur cer­tains dis­po­si­tifs rele­vant notam­ment du champ de l’emploi et de la for­ma­tion pro­fes­sion­nelle”. En actant en février 10 mil­liards d’euros de coupes bud­gé­taires, le gou­ver­ne­ment avait en effet pré­vu 1,1 mil­liard de cré­dits annu­lés pour la mis­sion “tra­vail et emploi”. La sup­pres­sion de l’aide à l’embauche pour les contrats de pro­fes­sion­na­li­sa­tion doit y contribuer.

“S’en prendre aux for­ma­tions en alter­nance n’est pas une bonne idée”, a jugé la Confédération des petites et moyennes entre­prises (CPME). “Si la néces­si­té de réduire les dépenses publiques ne fait pas débat, il convient de bien cibler celles dont l’utilité n’est pas prou­vée”, sou­ligne dans un com­mu­ni­qué la CMPE, en appe­lant “le gou­ver­ne­ment à bien mesu­rer l’enjeu de la sup­pres­sion” de cette aide.

Selon les der­nières don­nées de la Dares, on comp­tait, fin jan­vier 2024, 90 700 per­sonnes en contrat de pro­fes­sion­na­li­sa­tion. En 2023, 116 000 contrats de pro­fes­sion­na­li­sa­tion avaient débuté.

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