La Coupe du monde féminine de football attire des milliers de bénévoles, désireux·ses de promouvoir l’événement et de participer activement à la fête.
![Les bénévoles au taquet ! 1 SIGNATURES.022846 003 1](https://www.causette.fr/wp-content/uploads/2020/02/SIGNATURES.022846_003-1-819x1024.jpg)
Treize mille candidatures. Lancé en mai 2018, le Programme Volontaires, chargé du recrutement des bénévoles qui seront à l’œuvre durant la compétition, a connu un réel engouement. « On n’imaginait pas un tel intérêt, surtout que la France a organisé l’Euro de football masculin il y a seulement deux ans », s’enthousiasme Romain Delieutraz, responsable national du programme. Une initiative victime de son succès ! « Nous n’avons pu en choisir que 2 500. Des novices comme des gens déjà formés au bénévolat, autant d’hommes que de femmes. La seule obligation était d’être majeur », dévoile Charlotte, qui a participé à la sélection à Montpellier (Hérault).
Des affectations par postes
Principal critère de recrutement : la motivation. À Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier, Nice, Paris, Reims, Rennes et Valenciennes, ils et elles seront chargé·es de l’accueil, de l’orientation des spectateurs et spectatrices, de la médiation en tribune de presse, de la billetterie ou des accréditations. Une fois recrutées, les personnes sélectionnées ont été affectées sur l’une des quarante missions indispensables au bon déroulement du tournoi.
Laurence, qui parle couramment trois langues, sera chargée de la préparation des vestiaires à Grenoble (Isère). Serge s’occupera, lui, de la logistique inhérente au travail des bénévoles, « comme la gestion de stocks de tee-shirts » à Nice (Alpes-Maritimes), alors que Charlotte gérera les centres de volontaires à Montpellier. « L’Euro 2016 a attiré des bénévoles intéressés par le football en lui-même, alors que pour cette Coupe du monde, beaucoup veulent promouvoir le foot féminin et surtout faire rayonner leur ville », éclaire Romain Delieutraz.
Des profils très variés
Avant la compétition, les volontaires se sont réuni·es dans chacune des villes qui accueilleront les matchs de la Coupe du monde pour une journée de présentation et d’animation. À Nice, ce rendez-vous s’est tenu en mars au Musée national du sport, en présence des trois cents bénévoles. « Le matin, nous avons parlé de nos différentes missions, puis l’après-midi, nous avons fait des jeux en petits groupes », se souvient Serge. Laurence, qui a participé à ce rendez-vous à Grenoble, complète : « Ça a immédiatement créé une cohésion et un esprit d’équipe. » Une journée de formation se déroulera début mai. Chaque volontaire sera informé sur son emploi du temps et son rôle durant le tournoi.
Sur les neuf villes qui hébergeront l’événement, celles qui accueillent pour la première fois la Coupe du monde, comme Reims*, Rennes, Le Havre*, Grenoble ou Valenciennes, ont rassemblé de nombreuses candidatures. « Les profils sont très variés. On a eu beaucoup de gens qui ne sont pas attirés par le côté foot, mais plus par l’aventure humaine », informe Romain Delieutraz. Parmi lesquelles Laurence, bénévole à Grenoble : « Je voyage beaucoup et j’aime rencontrer les gens, c’est ce qui m’a motivée », raconte cette mère de deux enfants, qui espère promouvoir un football féminin qui vit, selon elle, dans l’ombre du masculin.
Serge, résidant à Nice, a, lui, déjà participé en tant que bénévole à l’Euro 2016. Il a décidé de renouveler l’expérience pour la Coupe du monde féminine. « J’adore voir l’envers du décor : les journalistes, la télévision, les caméras, la logistique », énumère ce retraité de 65 ans, amateur de football féminin depuis plusieurs années. À Reims (Marne), Eugène, bénévole dans l’organisation d’événements sportifs depuis des années, voit le regard des jeunes sur le football féminin évoluer : « Ils ont les yeux écarquillés quand je leur parle de footballeuses. » La révolution est en marche, on vous dit !
* Il faut quand même préciser que Le Havre et Reims ont reçu des matchs de Coupe du monde en… 1938.