Les six militant·es féministes ont été relaxé·es par le tribunal correctionnel de Paris, vendredi 17 mai. Elles et il étaient poursuivi·es pour avoir dénoncé les liens entre Christophe Girard et Gabriel Matzneff.
Les six militant·es féministes qui étaient poursuivi·es pour diffamation et injure publique à l’encontre de l’ex-adjoint à la culture à la Mairie de Paris, Christophe Girard, ont été relaxé·es vendredi 17 mai par le tribunal correctionnel de Paris. La justice a estimé qu’“‘adjoint à la culture du viol’ n’était pas injurieux”, a indiqué l’une des prévenu·es, Céline Piques sur X.
Petit rappel des faits. La trésorière d’Osez le féminisme ainsi que les deux élues écologistes à la mairie de Paris, Alice Coffin et Raphaëlle Rémy-Leleu ; ; la journaliste Coline Clavaud-Mégevand ; la psychologue clinicienne et membre du collectif la Barbe, Alix Béranger ; et le militant écologiste Morgan Jasienski étaient poursuivi·es pour avoir dénoncé quatre ans plus tôt, sur X (Twitter à l'époque) et lors d’une manifestation, les liens et le soutien de longue date de Christophe Girard à l’écrivain accusé de pédocriminalité, Gabriel Matzneff. Il et elles avaient demandé, à ce titre, la démission de Christophe Girard, alors fraîchement renommé à la culture à la suite de la réélection d’Anne Hidalgo.
Christophe Girard, soutenu par la mairie de Paris, avait finalement démissionné en juillet 2020 et avait déposé plainte pour diffamation et injure publique. Une "procédure bâillon" pour les six militant·es, du nom de ces plainte en diffamation visant à épuiser et à silencier une action politique ou militante. Le procès, auquel Causette avait assisté, s’était tenu les 15 et 16 mars dernier.
“On est très heureuses et soulagées, cela renforce les décisions judiciaires cohérentes qui doivent protéger les lanceuses d’alerte féministes”, a témoigné l’élue écologiste à la mairie de Paris, Raphaëlle Rémy-Leleu auprès de 20 minutes. Alice Coffin, également élue écolo à la mairie de Paris, a néanmoins regretté que le tribunal n’ai pas contraint Christophe Girard à rembourser les frais de justice des prévenu·es. Sur X, Raphaëlle Rémy-Leleu a précisé qu’un communiqué commun allait être publié prochainement.