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Notre sélec­tion séries de juin 2021

Du binge-​watching en perspective !

The Flight Attendant : Very good trip
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The Flight Attenant,
de Steve Yockey.
Série de 8 épi­sodes de 52 min.
À par­tir du 27 avril, sur Warner TV, le mar­di à 20 h 55. 

Attachez vos cein­tures, décol­lage immé­diat ! The Flight Attendant est typi­que­ment le genre de série « badass » qui démarre en trombe et que l’on visionne sans pou­voir s’arrêter, quels que soient ses hauts et ses bas. Son héroïne, gen­ti­ment alcoo­lique, y est pour beau­coup : Cassie, blonde hôtesse de l’air, est une brin­gueuse de pre­mière, qui mul­ti­plie les aven­tures sans len­de­main. Autant dire qu’elle se retrouve faci­le­ment dans le pétrin, pour notre plus grand bon­heur. Bingo ! Lors d’une escale à Bangkok, la belle se réveille avec une gueule de bois d’anthologie, au côté du cadavre à peine refroi­di de son amant d’un soir. Rien, elle ne se sou­vient de rien. De peur d’être accu­sée de meurtre, elle net­toie donc la scène du crime, avant de prendre la tan­gente et de conti­nuer sa petite vie pei­narde. Croit-​elle ! Car la CIA s’intéresse à Cassie dès son retour à New York. Pas de bol : son fugace com­pa­gnon était un homme très sur­veillé. Elle va donc devoir vite faire un gros effort de mémoire si elle veut sau­ver sa peau… Alerte, légère, facé­tieuse, cette nou­velle série amé­ri­caine com­bine pas mal d’atouts. Déjà, elle cha­hute un genre mas­cu­lin – la comé­die d’espionnage, avec une touche soûlo-​déjantée façon Very Bad Trip –, en don­nant le pre­mier rôle à un per­son­nage fémi­nin. Ensuite, elle exhale un charme joli­ment vin­tage en jouant avec les codes des films ricains des années 1960 et 1970. Enfin, elle s’offre un cas­ting aux petits oignons, dont Kaley Cuoco, ex-​star de The Big Bang Theory, que l’on redé­couvre dans le rôle savou­reux de Cassie. A. A.

Marie et les choses
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Marie et les choses, de Marie Papillon.
Série de 50 épi­sodes de 2 min.
Diffusion sur Téva à par­tir du 22 mai. 

Vous kif­fez l’univers déca­lé de Marie Papillon ? Cette nou­velle série de cin­quante cap­sules, qui débarque dès le 22 mai sur la chaîne Téva, a toutes les chances de vous séduire ! La comé­dienne, autrice, humo­riste, influen­ceuse et vedette d’Instagram (330 000 abonné·es) – oui, tout ça à la fois ! – pro­fite en effet de cha­cun de ses mini-​épisodes pour répondre à des ques­tions aus­si exis­ten­tielles que tri­viales… en dia­lo­guant avec des objets (une brosse à dents, un inter­rup­teur, un réveil, etc.) et pas mal d’auto­dérision. L’occasion, aus­si, d’aborder des sujets qui lui sont chers (l’homosexualité, le sexisme, les genres…) avec « légè­re­té et poé­sie », promet-​elle. À véri­fier dare-​dare, d’autant qu’elle a su bien s’entourer (Olivier Marchal, l’excellente Laurence Bibot et plein de « guests » sur­prises). A. A.

Staged
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Staged, de Simon Evans et Phin Glynn.
Série de 14 épi­sodes de 22 min.
À retrou­ver en inté­gra­li­té sur MyCanal. 

La vie serait-​elle une repré­sen­ta­tion per­pé­tuelle ? C’est l’une des ques­tions posées par Staged, hila­rante série anglaise qui se pro­pose de suivre le quo­ti­dien de deux acteurs (David Tennant et Michael Sheen) contraints au confi­ne­ment… alors qu’ils s’apprêtaient à mon­ter sur scène. Chacun chez soi, ces deux sales gosses vieillis­sants (l’un a une petite qua­ran­taine, l’autre aborde la cin­quan­taine) papotent, s’ennuient, répètent, s’engueulent et se récon­ci­lient en « visio », donc par écrans inter­po­sés, tan­dis qu’une pléiade de « guests » (épouses, agent, met­teur en scène, acteurs rivaux…) tra­verse leurs échanges nar­cis­siques et tor­dants. Applaudissements : non seule­ment cette série est une leçon de liber­té en termes d’écriture, mais elle raconte fine­ment, aus­si, la ­fra­gi­li­té des acteur·rices (sur­tout aujourd’hui) et la cruau­té de leur milieu. A. A.

Mare of Easttown : Une femme fourbue
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Mare of Easttown, de Brad Ingelsby.
Série de 7 épi­sodes de 58 min.
Sur OCS à par­tir du 19 avril, et tous les lun­dis jusqu’au 31 mai. 

Ça valait la peine d’attendre ! Mare of Easttown marque en effet le retour de la grande Kate Winslet dans une mini­sé­rie HBO, dix ans tout juste après Mildred Pierce, sublime mélo et l’un de ses plus beaux rôles. Première bonne nou­velle : cette Anglaise lumi­neuse, égé­rie de James Cameron (Titanic) et Sam Mendes (Les Noces rebelles), confirme ici son goût du risque puisqu’elle inter­prète Mare Sheehan, une détec­tive four­bue, plon­gée dans une sombre enquête pour meurtre dans un bled per­du de Pennsylvanie. Une pre­mière pour elle, accent du cru à la clé ! Deuxième bonne nou­velle : ce contre-​emploi intense n’est pas la seule qua­li­té de ce thril­ler à com­bus­tion lente… Les fanas du genre trou­ve­ront sans doute le res­sort clas­sique (plus l’enquête avance et plus la vie de cette femme bles­sée part à vau‑l’eau) où poin­te­ront les influences (cou­cou True Detective, hel­lo Happy Valley). Reste que Mare of Easttown se dis­tingue par le réa­lisme de son récit, qui s’attache à mon­trer le quo­ti­dien d’une détec­tive locale, par-​delà les mythes et les cli­chés. Oui, davan­tage que les rebon­dis­se­ments de cette sor­dide affaire de meurtres et d’enlèvements de jeunes filles, c’est bien l’ambiance envi­ron­nante qui happe, intrigue et émeut. Easttown, petite ville amé­ri­caine ron­gée par le chô­mage, la drogue, les gros­sesses ado­les­centes et les sui­cides à répé­ti­tion, est jus­te­ment décrite à hau­teur d’homme. Ou plu­tôt de femme, vacillante, han­tée, mais déter­mi­née. A. A.

La guerre des mondes, sai­son 2
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La guerre des mondes,
sai­son 2, de Howard Overman.
Série de 8 épi­sodes de 52 min.
Sur Canal+ .

À rebours du block­bus­ter S.F. de Steven Spielberg, la sai­son 1 de cette nou­velle adap­ta­tion du fameux roman post-​apocalyptique de H. G. Wells avait séduit en 2019. Et même sai­si, tant son regard inti­miste et sa réa­li­sa­tion toute en sobrié­té pri­vi­lé­giaient l’humain, le doute, les sen­ti­ments. Les per­son­nages fémi­nins, notam­ment, échap­paient aux codes du genre et s’avéraient d’autant plus cap­ti­vants qu’ils étaient por­tés par des actrices épa­tantes (Léa Drucker, Elizabeth McGovern, Stéphane Caillard, Daisy Edgar-​Jones). On se réjouit donc de retrou­ver cette poi­gnée de survivant·es, entre France et en Angleterre, pour une sai­son 2 qui pro­met de sou­le­ver de nou­velles ques­tions. Dont une, peu ano­dine : qu’est-ce qui dis­tingue les humains de ces aliens qui ont mas­sa­cré des mil­lions de per­sonnes ? A. A.

Cry Wolf
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Cry Wolf, de Maja Jul Larsen.
Série de 8 épi­sodes inédits de 50 min.
Sur Salto. 

Le sujet de cette mini­sé­rie danoise est brû­lant. Essentiel, en ces temps de confi­ne­ment. Tout démarre lorsque Holly, une frêle ado­les­cente de 14 ans, dénonce, dans une rédac­tion au col­lège, les vio­lences que son beau-​père lui fait subir. Elle est aus­si­tôt pla­cée dans un foyer par un tra­vailleur social qui la croit sur parole. Le sou­ci, c’est que ledit beau-​père, mais encore la mère et le petit frère d’Holly, nient en bloc ces accu­sa­tions. En l’absence de preuve, le doute com­mence à s’insinuer. Qui dit la véri­té ? Que doit-​on entendre der­rière la détresse de Holly ? Que doit-​on com­prendre des déné­ga­tions affo­lées de ses parents ? Comment décryp­ter la parole d’un·e enfant et com­ment, sur­tout, le ou la pro­té­ger ? Telles sont les ques­tions qui hantent ce drame ten­du comme un arc mais sub­til (sa créa­trice est l’une des scé­na­ristes de Borgen, un gage de qua­li­té). A. A.

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