Douze femmes, âgées de 18 à 60 ans, prennent avec courage la parole pour dénoncer la dictature des régimes dans une mini-série documentaire, Je ne ferai plus de régimes, mise en ligne sur YouTube début octobre par Malmö Productions.
“Les régimes, je connais ça depuis l’âge de trois mois. On a dit à ma mère de réduire les portions de lait parce que je prenais trop.” Trois mois. Les remarques et injonctions commencent dès le berceau pour les femmes. Douze d’entre elles, âgées de 18 à 60 ans, prennent avec courage la parole pour dénoncer la dictature des régimes dans une touchante mini-série documentaire, Je ne ferai plus de régimes, mise en ligne sur YouTube début octobre.
Réalisés par Shirley Kohn et produits par Malmö Productions, les huit épisodes explorent, à coup de témoignages forts, réalisés face caméra, le cercle infernal des régimes dans lequel tombent les femmes : les remarques des parents et du corps médical qui créent chez elles un regard déformé sur leur corps, les félicitations démesurées de l’entourage lors de la perte de poids, les privations qui découlent du désir de se conformer aux standards prônés par la société… Le danger et les conséquences graves des régimes sur leur santé sont également pointés du doigt. “Quand je m’interdisais de manger, je devenais vraiment à moitié folle”, témoigne l’une d’elles. “Après chaque régime, je rentrais dans des orgies alimentaires terribles”, se souvient une autre. “Je n’ai pas été chez le médecin pendant au moins dix ans. J’étais très très mal à cause d’une bronchite que je ne voulais pas me faire soigner, car j’avais peur qu’on me dise que j’étais trop grosse”, assène encore une autre interviewée.
Cette mini-série documentaire montre aussi ce qu’il se passe ensuite. Quand on arrive de l’autre côté, que l’on décide de ne plus se laisser dicter sa vie par les régimes et de s’écouter avant toute chose. Les femmes interviewées partagent, avec émotion, les discours féministes et body positive qui les ont aidées, mais aussi ce qu’elles diraient à leur "elle" de 15 ans. “Je lui dirais juste tu es très belle comme tu es et va manger. C’est pas grave de manger”, conclut en rigolant l’une d’elles.