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© Michael Doherty / Wikimedia Commons et © Pedro J Pacheco / Wikimedia Commons

Eurovision 2024 : trois candidat·es queer à suivre de très près

Portraits de Nemo, Bambie Thug et Mustii, trois candidat·es queer de l'Eurovision 2024, dont la finale se déroule ce same­di 11 mai à Malmö, en Suède.

Ce same­di 11 mai se tien­dra à Malmö, en Suède, la nou­velle édi­tion de l'Eurovision qui se fera sous le signe du dra­peau LGBTQIA+ : sur 37 candidat·es, 8 se déclarent en effet ouver­te­ment membres de la com­mu­nau­té arc-​en-​ciel. Par ailleurs, pour la pre­mière fois, deux artistes non-​binaires sont sous le feu des pro­jec­teurs. L'Eurovision, qui inter­dit pour­tant toute prise de posi­tion poli­tique, ne deviendrait-​t-​elle pas fina­le­ment une vitrine pour les artistes queer ? Portrait de trois candidat·es à suivre.

Nemo

Le·la Biennois·e est entré·e en lice hier lors de la deuxième demi-​finale. L'artiste non-​binaire a chan­té The Code, qui a dépas­sé les quatre mil­lions d'écoutes sur la pla­te­forme Spotify et qui reprend des élé­ments de rap, de drum and bass et d'opéra. Si les paroles de ce single sont en anglais, Nemo est aus­si à l'origine de chan­sons en dia­lecte ber­nois comme Ke Bock ou Du. Celui·celle qui effec­tue un beau par­cours à l'Eurovision a déjà rem­por­té de nom­breux prix dans le pas­sé, notam­ment quatre Swiss Music Awards en 2018.

Bambie Thug

Artiste non-​binaire de 31 ans, iel repré­sente l'Irlande. Dans le cadre d'une inter­view auprès de 20 Minutes, iel est revenu·e sur sa démarche artis­tique : “Je suis inspiré·e par tout ce qui est mys­tique, la science-​fiction, la sor­cel­le­rie, les animes, les petites créa­tures… Tout ce qui m’offre une oppor­tu­ni­té de m’évader dans un monde fan­tas­tique, j’adore.” Bambie Thug s'est fait·e remar­quer pour son uni­vers bigar­ré mais aus­si sa prise de posi­tion publique en faveur de la Palestine. En jan­vier der­nier, iel a éga­le­ment pris la parole sur X à pro­pos d'un viol qu'iel affirme avoir subi au prin­temps 2023. Iel avait alors ajou­té : "Malgré les abus qui ont par­cou­ru ma vie depuis l’enfance, je dois me rap­pe­ler que je ne suis pas mes traumas."

Mustii

Mustii n'a pas été rete­nu après la demi-​finale du 9 mai, mais le public se sou­vien­dra de sa per­for­mance poli­tique : le can­di­dat belge ouver­te­ment gay, qui défen­dait le titre Before the party’s over, est arri­vé sur scène avec le mot "Peace" écrit en noir sur son bras. L'artiste de 32 ans a un CV bien rem­pli : acteur, chan­teur, met­teur en scène et com­po­si­teur, il est éga­le­ment membre du jury de Drag Race Belgique…

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