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Clara Ysé (©Olivier Metzger)

Avec "Douce", Clara Ysé revient avec un hymne fémi­niste puis­sant et délicat

Avec Douce, Clara Ysé dénonce avec poé­sie des sté­réo­types encore asso­ciés aux femmes aujourd'hui et des dan­gers encou­rus par ces der­nières. Mais par­tage aus­si, plus per­son­nel­le­ment, ses émo­tions bouillantes.

Dans une mys­té­rieuse caverne aux tons bleu­tés, Clara Ysé se trouve accrou­pie sur un rocher, telle une sor­cière des temps modernes. L'artiste se met à chan­ter. Sa voix lyrique, por­tée par la déli­cate mélo­die d'un pia­no, nous ensor­celle alors immé­dia­te­ment. Mais la dou­ceur des images et de la chan­son ne sont qu'un leurre. Quand on prête une oreille atten­tive aux paroles, on se rend rapi­de­ment compte du mag­ma cou­lant dans les veines de la chanteuse. 

« Toi qui crois que je suis douce/​Respecte quand je te repousse/​Car les jours où l’ennui me course/​Moi je sens la mort à mes trousses/​Tu penses que je suis sage/​Je maî­trise les mirages/J’arrive à te cacher ma rage/​Je veux t’épargner mes nau­frages », chante-​t-​elle dans les pre­miers cou­plets de ce nou­veau titre, Douce, dis­po­nible depuis ce jeu­di. Avant de lan­cer au cours du refrain : « Si tu savais la haine qui coule dans mes veines/​Tu aurais peur, tu aurais peur/​Si tu savais la chienne que je cache à l’intérieur /​Tu aurais peur, tu aurais peur. » Avec poé­sie, Clara Ysé raconte pêle-​mêle les sté­réo­types encore asso­ciés aux femmes aujourd'hui, les dan­gers encou­rus par ces der­nières, mais aus­si, plus per­son­nel­le­ment, ses émo­tions bouillantes tout comme sa puis­sance ensom­meillée qui menace de se réveiller. 

Cet hymne fémi­niste, des­ti­née à toutes celles qui ne peuvent ou n'osent pas encore par­ler, est annon­cia­teur d'un pre­mier album, dont le nom et la date de sor­tie res­tent encore secrets. Il donne en tout cas envie de se plon­ger plus inten­sé­ment dans l'univers ensor­ce­lant et foi­son­nant de Clara Ysé, dont un pre­mier EP, Le monde s'est dédou­blé, est dis­po­nible, ain­si qu'un pre­mier roman aux édi­tions Grasset, Mise à feu.

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