L'Institut du monde arabe à Paris expose jusqu'au 19 février des artistes LGBT+, queer et allié·es, qui ont en commun de proposer des représentations amoureuses et sexuelles repoussant les limites du genre imposé.
A le voir déambuler pensif dans les salles de l'Institut du monde arabe (IMA) à Paris, son regard tentant de s'accrocher aux oeuvres accrochées aux murs, on se dit qu'Alireza Shojaian a l'air fatigué de ceux qui n'ont pas beaucoup dormi. Il faut dire que, la veille, le vernissage de Habibi, les révolutions de l'amour semble avoir été festif, à en juger des vestiges de paillettes qui parsèment encore le visage de la commissaire d'exposition, Elodie Bouffard. Elle interrompt le commentaire d'oeuvre qu'elle nous prodiguait, le salue. On est ravies de mettre la main sur l'artiste iranien car c'est un peu la vedette du moment. L'un de ses tableaux, Sous le ciel de Shiraz, Arthur, a été choisi pour l'affiche de l'expo.
« Le personnage blanc sur l'épaule d'Arthur, c'est un djinn, un diablotin, à la manière des représentations traditionnelles de l'école de miniature[…]