Dès aujourd'hui, vous pourrez retrouver dans les salles Las niñas de Pilar Palomero et Le Pardon de Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha.
Las niñas, trouver sa voix
![La sélection ciné du 27 octobre 1 affiche hd A](https://www.causette.fr/wp-content/uploads/2021/10/affiche_hd-A.jpg)
La première séquence, qui montre un chœur de jeunes filles remuer les lèvres en silence, est aussi frappante… que parlante. Las Niñas raconte en effet comment un groupe de préadolescentes va tenter de (re)trouver sa voix dans l’Espagne catholique des années 1990. Une époque pas si lointaine mais encore très conservatrice, donc oppressive, surtout lorsqu’on est inscrite dans une école religieuse comme Celia, la petite héroïne du film. Toute la première partie, qui joue la carte du récit collectif, est justement intrigante. Frémissante. La seconde, qui se resserre brutalement sur la quête d’identité de Celia (et l’absence du père) est plus maladroite. Reste la performance formidable de ce bouquet de jeunes actrices : elle nous laisse littéralement… sans voix !
La bande annonce :
Le pardon, le combat d'une femme
Celles et ceux qui ont vu Une séparation d’Asghar Farhadi (Oscar du meilleur film étranger en 2012) s’immergeront facilement dans Le Pardon de ses compatriotes Maryam Moghadam et Behtash Sanaeeha, film solide qui s’inscrit dans son beau sillon. Les autres pourront s’initier au cinéma iranien grâce à sa mise en scène élégante et sa façon percutante de raconter le quotidien d’une femme, à Téhéran de nos jours. On y suit Mina (finement interprétée par Maryam Moghadam, la coréalisatrice), dont la vie est bouleversée lorsqu’elle apprend que son mari a été exécuté pour un crime qu’il n’a pas commis. Elle décide alors de se battre, seule, contre les institutions, tandis qu’un homme mystérieux entre dans sa vie… Difficile de ne pas être en empathie avec elle, même si le récit est parfois jalonné de symboles un peu appuyés !