À l’heure où les soignants sont de nouveau dans la rue et que, malgré la crise du Covid-19, les hôpitaux restent le parent pauvre de notre pays, cette plongée dans le service de néonatologie d’une maternité aux abois vaut le détour. D’abord parce qu’elle raconte aussi, en parallèle, la renaissance difficile de son héroïne (une ex-chanteuse de rock qui élève seule sa fille ado). Ensuite parce que son casting est presque exclusivement féminin. À l’image de la proportion de femmes qui font tourner ces services, sans doute ! De fait, les personnages sont variés, complexes, justes, bien au-delà d’un « féminisme » cosmétique et opportuniste. Et enfin parce que Sandrine Bonnaire est captivante de bout en bout dans le rôle moteur, formidablement secondée par Aure Atika, Brigitte Roüan, Sarah Stern et Kenza Fortas.
