Déborah Lukumuena : « Quand tout est rose, ça devient morose »

Découverte dans le film Divines, puis ado­rée, cette année, dans Les Invisibles, elle sera, cet été, à Avignon. Dans le Off avec Anguille sous roche*, adap­té du roman d’Ali Zamir – elle y est excep­tion­nelle. Et dans le In avec L’Odyssée, mise en scène par Blandine Savetier. 

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© D. Nivière/​Sipa

Causette : Les livres mar­quants de la « biblio­thèque » de vos parents ?
Déborah Lukumuena : La Bible.

Les lieux de votre enfance ?
D. L. : La biblio­thèque Jules-​Verne à Épinay-​sous-​Sénart et la mai­son de feue ma tante à Mantes-la-Jolie.

Avec qui aimeriez-​vous entre­te­nir une longue cor­res­pon­dance ?
D. L. : Gena Rowlands. Pour lui deman­der com­ment elle a su allier le tra­vail et l’amour et com­ment elle a sur­vé­cu au départ de ce dernier.

Une grande his­toire d’amour avec une per­sonne du même sexe ?
D. L. : Claire Foy [actrice bri­tan­nique, ndlr]. Parce que.

Que faites-​vous dans vos périodes de dépres­sion ?
D. L. : Je regarde American Dad ! [sit­com ani­mée amé­ri­caine]. Dès que j’entends la voix de Stan Smith, tous mes pro­blèmes s’envolent.

Que faites-​vous dans vos périodes d’excitation ?
D. L. : Je danse sur tout le réper­toire musi­cal congo­lais. Koffi Olomidé, Werrason, Pépé Kallé, Papa Wemba, Tshala Muana, M’bilia Bel… Aka la meilleure musique d’Afrique, si ce n’est du monde.

Votre remède contre la folie ?
D. L. : Écouter ma mère me racon­ter des sou­cis et me rap­pe­ler que, non, je ne sauve pas des vies.

Vous créez votre mai­son d’édition. Qui publiez-​vous ?
D. L. : Ma mère. Sur notre édu­ca­tion à mes frères et sœurs et moi. Ça ­s’appellerait Mémoires de guerre.

Vous tenez salon. Qui invitez-​vous ?
D. L. : Christiane Taubira, les Daft Punk, Lukid, Meghan Markle, Roger d’American Dad !, Jean-​Paul Gaultier, Fary et Assa Traoré.

Le secret d’un couple qui fonc­tionne ?
D. L. : Le dys­fonc­tion­ne­ment. Quand tout est rose, ça devient morose. 

Si vous aviez une seule ques­tion à poser à Freud ?
D. L. : Suis-​je ma meilleure ennemie ?

LA chose indis­pen­sable à votre liber­té ?
D. L. : La musique.

Le deuil dont vous ne vous remet­trez jamais ? 
D. L. : Celui de mon enfance.

Que trouve-​t-​on de par­ti­cu­lier dans votre « chambre à vous » ?
D. L. : Une Bible. Impossible de lais­ser mon âme être embar­quée par mon esprit chaotique.

Quel est le comble du sno­bisme ?
D. L. : Se per­mettre d’être fina­le­ment médiocre ET snob.

Qu’est-ce qui occupe vos pen­sées « nuit et jour » ?
D. L. : Le corps.

Vous démar­rez un jour­nal intime. Quelle en est la pre­mière phrase ? 
« In the bleak mid­win­ter », début d’un poème anglais dit dans la série Peaky Blinders.

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