Découverte dans le film Divines, puis adorée, cette année, dans Les Invisibles, elle sera, cet été, à Avignon. Dans le Off avec Anguille sous roche*, adapté du roman d’Ali Zamir – elle y est exceptionnelle. Et dans le In avec L’Odyssée, mise en scène par Blandine Savetier.
![Déborah Lukumuena : «Quand tout est rose, ça devient morose» 1 SIPA 00791863 000043 2](https://www.causette.fr/wp-content/uploads/2020/01/SIPA_00791863_000043-2-683x1024.jpg)
Causette : Les livres marquants de la « bibliothèque » de vos parents ?
Déborah Lukumuena : La Bible.
Les lieux de votre enfance ?
D. L. : La bibliothèque Jules-Verne à Épinay-sous-Sénart et la maison de feue ma tante à Mantes-la-Jolie.
Avec qui aimeriez-vous entretenir une longue correspondance ?
D. L. : Gena Rowlands. Pour lui demander comment elle a su allier le travail et l’amour et comment elle a survécu au départ de ce dernier.
Une grande histoire d’amour avec une personne du même sexe ?
D. L. : Claire Foy [actrice britannique, ndlr]. Parce que.
Que faites-vous dans vos périodes de dépression ?
D. L. : Je regarde American Dad ! [sitcom animée américaine]. Dès que j’entends la voix de Stan Smith, tous mes problèmes s’envolent.
Que faites-vous dans vos périodes d’excitation ?
D. L. : Je danse sur tout le répertoire musical congolais. Koffi Olomidé, Werrason, Pépé Kallé, Papa Wemba, Tshala Muana, M’bilia Bel… Aka la meilleure musique d’Afrique, si ce n’est du monde.
Votre remède contre la folie ?
D. L. : Écouter ma mère me raconter des soucis et me rappeler que, non, je ne sauve pas des vies.
Vous créez votre maison d’édition. Qui publiez-vous ?
D. L. : Ma mère. Sur notre éducation à mes frères et sœurs et moi. Ça s’appellerait Mémoires de guerre.
Vous tenez salon. Qui invitez-vous ?
D. L. : Christiane Taubira, les Daft Punk, Lukid, Meghan Markle, Roger d’American Dad !, Jean-Paul Gaultier, Fary et Assa Traoré.
Le secret d’un couple qui fonctionne ?
D. L. : Le dysfonctionnement. Quand tout est rose, ça devient morose.
Si vous aviez une seule question à poser à Freud ?
D. L. : Suis-je ma meilleure ennemie ?
LA chose indispensable à votre liberté ?
D. L. : La musique.
Le deuil dont vous ne vous remettrez jamais ?
D. L. : Celui de mon enfance.
Que trouve-t-on de particulier dans votre « chambre à vous » ?
D. L. : Une Bible. Impossible de laisser mon âme être embarquée par mon esprit chaotique.
Quel est le comble du snobisme ?
D. L. : Se permettre d’être finalement médiocre ET snob.
Qu’est-ce qui occupe vos pensées « nuit et jour » ?
D. L. : Le corps.
Vous démarrez un journal intime. Quelle en est la première phrase ?
« In the bleak midwinter », début d’un poème anglais dit dans la série Peaky Blinders.