Six femmes ont porté plainte contre la star de YouTube, qui a répondu ce lundi aux questions de la brigade de protection des familles, dans le cadre d’une enquête préliminaire, a indiqué le parquet de Paris.
Norman Thavaud est sous le coup d'une enquête pour viol et corruption de mineur depuis janvier dernier, a indiqué le parquet de Paris lundi 5 décembre à Libération, qui révèle l'affaire. Le parquet précise que le vidéaste est actuellement en garde à vue et que pas moins de six plaignantes accusent le youtubeur aux 12 millions d'abonné·es de violences sexistes et sexuelles.
Alors que la Québécoise Maggie Desmarais accuse le trentenaire « d'emprise psychologique » et de manipulation « pour obtenir des photos et vidéos à caractère sexuel » quand elle avait 16 ans en 2018, les cinq autres plaignantes auraient porté plainte pour viol. Deux étaient mineures au moment des faits.
En 2020, Maggie Desmarais avait accusé nomément Norman Thavaud sur Instagram, captures d'écran de messages à l'appui. Elle avait déposé plainte dans la foulée, en juillet 2020, et avait témoigné dans le magazine féministe québécois Urbania d'une relation d'emprise : « [Norman entretenait] un petit jeu malsain d’attachement affectif. J’étais jeune, je l’admirais, je suis tombée facilement dans le panneau. » Dans ce même entretien, elle indiquait avoir reçu, depuis ses révélations, une trentaine de témoignages de jeunes femmes évoquant des expériences similaires avec Norman Thavaud.
Libération précise que la jeune femme s'est déplacée en France pour être présente mardi 6 décembre à la confrontation organisée par la brigade de protection des familles, chargée de l'enquête. Par ailleurs, le groupe Webedia, société productrice de grosses chaînes françaises sur YouTube, a annoncé « la mise en suspens de sa collaboration avec le youtubeur Norman Thavaud » après la publication de l'article de Libération.