En Albanie, des milliers de filles manquent à l’appel, conséquences d’avortements sélectifs interdits mais encore pratiqués, comme ailleurs dans les Balkans, où règnent les valeurs patriarcales et où les filles sont parfois “indésirables”.
“Quand mon mari a appris que notre quatrième enfant serait une fille, il m’a presque tuée.” Lina* n’a jamais donné naissance à sa quatrième fille. “J’étais prête à risquer ma vie pour ne pas que ce bébé vienne au monde.”
Le délai légal pour avorter était passé, alors elle s’est rendue dans une clinique privée, qui lui a fait subir un avortement dans des conditions d’hygiène lamentables. “Depuis déjà trois ans, je souffre de lésions du système génital qui entraînent des troubles psychologiques”, murmure-t-elle d’une voix brisée par les larmes. Comme des[…]