La guerre ? Quelle guerre ?
Depuis le 14 mars minuit, Instagram est bloqué en Russie. Le réseau social est accusé par le Kremlin de propager des discours de haine en pleine offensive russe en Ukraine. Un coup d’arrêt qui a semé le chaos dans le monde parallèle des influenceur·euses. Parmi ils·elles, Karina Nigay, une blogueuse mode russe (3 millions de followers). Elle a fait part de son désarroi dans une vidéo la montrant complètement effondrée : « Instagram, c’est mon âme […] Je me réveille avec Instagram, je me couche avec Instagram, il va me falloir du temps pour faire mon deuil. » Mais vite requinquée, Karina Nigay a invité ses abonné·es à la suivre sur les canaux autorisés, comme VKontakte ou Telegram, où elle a, semble-t-il, trouvé un moyen de survivre. « J’animerai une émission anticrise en direct pour vous remonter le moral et je vous dirai où la mode va évoluer », a‑t-elle promis.
Elle vend du vent
Pendant des semaines, l’influenceuse américaine Stephanie Matto a mis en vente ses propres pets, emprisonnés – comment, on ne sait pas – dans des bocaux en verre. À 500 dollars le bocal, le commerce lui a rapporté gros. Elle affirme avoir écoulé jusqu’à cent bocaux par semaine. Sauf qu’à force de manger des haricots secs et des œufs, pour sans doute garantir une production soutenue et une odeur inimitable, l’influenceuse a terminé à l’hôpital pour cause de douleurs abdominales. Fini, donc, les pets en boîte. Ni une ni deux, Stephanie Matto a eu la lumineuse idée de les vendre sous forme de NFT. Une technologie qui permet d’acheter, d’échanger et de collectionner des œuvres virtuelles. Stephanie Matto a donc lancé le site Fart Jars, début janvier, pour vendre ses œuvres à 0,o5 ETH (soit 12 574 euros à l’heure actuelle) l’unité. « Ces NFT sont tout aussi beaux, uniques et rares que mes prouts réels ! Vous pouvez presque sentir à quel point ils sont délicieux à travers l’écran, il suffit d’utiliser votre imagination », écrit la jeune femme sur son site. Si l’imagination c’est pas votre truc, 100 NFT achetés pourront être échangés contre de vrais pets en bocaux. L’industrie du gaz a encore de beaux jours devant elle !

Faut pas jeter l’eau du bain
On achète tout et n’importe quoi sur Internet. Surtout n’importe quoi. Et ce n’est pas Ruby Nikara qui dira le contraire. L’influenceuse française s’est récemment mise à vendre… l’eau de son bain. « Je suis une adepte des bains de minuit. J’adore me faire du bien dans le bain […] Ce que vous trouvez dans ce bocal, c’est l’eau de mon merveilleux bain », explique-t-elle dans une vidéo postée sur son compte Instagram suivi par 488 000 personnes. Il faudra tout de même dépenser 1 500 euros pour tenir dans ses mains un bocal d’un litre de la précieuse eau, qui, on le précise – sait-on jamais – n’est pas potable. « Ça sent super bon, c’est une odeur sucrée », soutient Ruby, qui assure avoir déjà vendu plusieurs bocaux. Pour les petits porte-monnaie, l’influenceuse-marchande a expliqué, lors d’un récent passage dans Touche pas à mon poste, qu’elle vendait aussi des flacons de parfum de son eau, à 39 euros. Business is business comme on dit. Mais quand même, au-delà du gâchis et du désastre écologique, on touche clairement le fond de la baignoire.
