Petite devinette. Quelle rémunération « une grande école » – on ne peut pas la citer, mais c’est « celle des élites » – a‑t-elle proposé à Ophélie Latil, consultante en égalité femmes-hommes et fondatrice du collectif Georgette Sand, pour mener une conférence sur « La rémunération, une question de genre » ? Nada, niente, nothing ! C’est ce qu’elle a déploré dans un Tweet en janvier. « En 2020, rapporte-t-elle à Causette, pour la moitié des demandes d’intervention que j’ai reçues – et j’en reçois deux ou trois par semaine –, on me proposait 0 euro ! » Des prestations en théorie « facturées entre 300 et 1500 euros ».
En toute cohérence avec l’idée d’« empouvoirer » leurs étudiantes, ces « écoles de commerce, réseaux d’entrepreneures ou universités » proposent de rémunérer leurs interventant·es « en visibilité ». Ben oui : vous pourrez vous faire mousser en disant avoir donné des cours aux futur·es dirigeant·es de ce monde ou en apparaissant sur une affiche. Pour payer un travail en gloire passagère, il y a aussi les « concours spéculatifs » qu’organisent de nombreuses marques. Récemment, L’Occitane a proposé une compétition pour illustrer son calendrier de l’Avent contre « un an de produits » pour le·la gagnant·e. C’est bien connu, les gloss, ça paie le loyer.