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Effet Matilda : aux grandes femmes, la patrie peu reconnaissante

On ne prête qu’aux riches, c’est bien connu. Et qu’aux hommes quand il s’agit du suc­cès. Pour preuve : elles sont légion, ces femmes qui inventent, créent… et res­tent incon­nues au bataillon quand leur mari, frère ou ami se voit décer­ner les lau­riers à leur place. C’est ça, l’effet Matilda, une vaste escro­que­rie, vieille comme le patriarcat.

HS10 lise meitner © Alamy
Lise Meitner et Otto Hahn, ici en 1913, tra­vaillaient sur la fis­sion nucléaire,
mais seul ce der­nier a reçu le Nobel de chi­mie, en 1944.
© Pictorial press/​Alamy

Un socio­logue, Robert King Merton, avait, dans les années 1960, étu­dié com­ment cer­tains per­son­nages étaient effa­cés des tablettes de l’Histoire et rem­pla­cés par d’autres. Il avait appe­lé cela l’« effet Matthieu » (en réfé­rence à un pas­sage de l’Évangile selon saint Matthieu : « Car on don­ne­ra à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas on ôte­ra même ce qu’il a. » Évangile que Matthieu n’a d’ailleurs pas écrit.

Dans les années 1980, une his­to­rienne des sciences, Margaret W. Rossiter, reprend le concept et l’applique à l’élimination ou la[…]

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