Depuis plusieurs jours, des témoignages affluent sur les réseaux sociaux de femmes s’étant rendues au commissariat central de Montpellier afin de porter plainte pour viol ou agression sexuelle. Faits minimisés, railleries, plaintes empêchées… s’agit-il de la dérive de quelques agent·es ou des carences structurelles dans la prise en charge des victimes des violences sexistes et sexuelles ?
« À Montpellier, la police demande aux victimes de viol si elles ont joui. » La phrase est lâchée vendredi 24 septembre, par l’activiste féministe Anna Toumazoff sur son compte Instagram. Elle la tire d’un témoignage reçu par une jeune femme de 19 ans s’étant rendue au commissariat central de Montpellier le 9 septembre, afin de porter plainte pour viol. S’ensuit une vague de témoignages, attestant d’expériences similaires survenues au sein de ce même commissariat, certaines récentes, d’autres remontant à presque dix ans. Moqueries, remises en cause de leur version des faits, questions sur la tenue, discours moralisateurs et culpabilisants : toutes livrent des faits identiques et traumatisants.
« Nous croulons sous les messages qui relatent le mauvais accueil reçu au sein de ce[…]