ENTERREMENTDEVIEDEGARC387ONsaison1 C389pisode4
© Canal +

“Enterrement de vie de gar­çon” : 5 stand-​uppeurs décons­truisent la mas­cu­li­ni­té avec humour

Créée et por­tée par cinq humo­ristes dans le vent, dont Panayotis Pascot, cette nou­velle mini­sé­rie fran­çaise explore, entre deux vannes, les fra­gi­li­tés de l’“homme moderne”. Une façon très réus­sie de cha­hu­ter nombre de sté­réo­types, injonc­tions et tabous…

Plus on est de fous, plus on rit… et plus on décons­truit. Derrière son titre suin­tant la tes­to­sté­rone à plein nez (Enterrement de vie de gar­çon) se niche en effet une comé­die inat­ten­due sur le mas­cu­lin lorsqu’il fend l’armure. Portée par une joyeuse bande de stand-​uppeurs, cette mini­sé­rie inédite se révèle même délec­table, plon­geant comme rare­ment dans l’intimité de l’“homme moderne” pour mieux explo­rer, entre deux vannes bien­veillantes, ses émo­tions et ses fra­gi­li­tés. Une façon futée – et cou­ra­geuse – de cha­hu­ter nombre d’injonctions, notam­ment celle de ne pas pleu­rer pour “être un homme, un vrai”.

L’intrigue favo­rise cette vul­né­ra­bi­li­té : l’on y suit cinq potes, dont l’âge oscille entre 25 et 40 ans, la veille de l’enterrement du frère de l’un d’entre eux. Autant dire que l’expression “enter­re­ment de vie de gar­çon” est à prendre au pre­mier degré ! Ce qui n’empêche ni les clins d’œil (le pre­mier épi­sode démarre dans une boîte de strip-​tease), ni les pun­chlines, ni la finesse du trait lors de cette nuit com­pli­quée. Grâce en soit ren­due, d’abord, à la qua­li­té de l’écriture. Unité de temps, uni­té de lieu pour chaque épi­sode : ce huis clos com­bine à mer­veille moments légers, bouf­fées poé­tiques et séquences plus graves (on y parle de deuil, d’amour ou d’amitié, mais aus­si de san­té men­tale). Bien aidé, il est vrai, par une mise en scène ryth­mée qui favo­rise jus­te­ment ces rup­tures de ton.

Reste que le grand atout de ce sin­gu­lier voyage au bout de la nuit, ce sont ses comé­diens et auteurs, à savoir Panayotis Pascot (En place, Drôle) et l’humoriste qué­bé­cois Adib Alkhalidey (les deux com­pères étant éga­le­ment coréa­li­sa­teurs de la série), mais encore Fary Lopes B, Jason Brokerss et Guillermo Guiz (à noter qu’une scé­na­riste, Béatrice Fournera, a gen­ti­ment épau­lé ces cinq gar­çons dans le vent). Leur force, c’est à la fois leur humour, leur agi­li­té ver­bale, leur diver­si­té (qui leur per­met de railler sans com­plexes toutes les formes de racisme), leur com­pli­ci­té et… leur sen­si­bi­li­té. Désarmés donc désar­mants, il semble bien qu’ils se soient mis à nu comme jamais dans cette fiction.

ENTERREMENTDEVIEDEGARCONsaison1

Enterrement de vie de gar­çon, d’Adib Alkhalidey et Panayotis Pascot. Série de 4 épi­sodes de 26 minutes. Sur Canal+ les mer­cre­dis 14 et 21 février à 23 h 45, à rai­son de deux épi­sodes par soi­rée, et dis­po­nible en inté­gra­li­té sur MyCanal dès le pre­mier jour.

Partager
Articles liés
THIS IS US Saison 5 Key Art 1 A

Les séries à sur­veiller de jan­vier 2021

This Is Us, sai­son 5 (la suite) Ce pur soap amé­ri­cain aime jouer avec les glandes lacry­males de son public comme avec ses nerfs. De fait, la saga de l’addictive famille Pearson, qui aborde des sujets aus­si sen­sibles que l’adoption...

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.