La jeune fille et le ballon ovale Photo 4 ©Droits reserves
© Christophe Vindis

Festival Le Grand Bivouac : on prend ses places !

À Albertville (Savoie), du 16 au 22 octobre, ce fes­ti­val du docu­men­taire nous réjouit chaque année. Il est temps de prendre ses billets pour les films que Causette vous recom­mande.

Prêt·es pour l’aventure ? Alors c’est par­ti pour un Grand Bivouac de sept jours ! C’est la deuxième année d’amitié entre Causette et ce fes­ti­val cha­leu­reux, fami­lial et ouvert sur le monde consa­cré au film docu­men­taire. À Albertville (Savoie), du 16 au 22 octobre, vous pour­rez voya­ger, depuis votre fau­teuil de ciné­ma, autour de la pla­nète. Le thème de cette année : « Y croire encore » ! Oui, car sans nier les enjeux, les catas­trophes et les colères, Le Grand Bivouac veut regar­der vers l’horizon pour entre­voir des possibles.

Au pro­gramme de cette 22e édi­tion, des films, des débats, des ren­contres, des dédi­caces. Parmi les invité·es, le des­si­na­teur Plantu et le pho­to­jour­na­liste Reza, Martin Hirsch, ancien direc­teur de l’AP-HP et auteur des Solastalgiques (Stock), la jour­na­liste franco-​iranienne Delphine Minoui, la grand repor­ter Manon Loizeau, lau­réate du prix Albert Londres 2006, ou encore la gla­cio­logue Heïdi Sevestre.

Côté docus, Causette a repé­ré ses petits chou­chous, car, au Grand Bivouac, la place est faite aux femmes et à leurs droits. Deux films, Dessine-​moi une Égypte, de Nada Riyadh, et Au-​delà des lignes, d’Alisar Hasan et Alaa Amer, tirent le por­trait de femmes des­si­na­trices. La pre­mière s’appelle Dooa El-​Adl, célèbre cari­ca­tu­riste du monde arabe, pri­mée par l’ONU. La seconde se nomme Amany et elle des­sine sous les bom­bar­de­ments dans l’enclave d’Idlib, en Syrie. Pour celles et ceux qui en rede­mandent côté por­traits de sacrées badass, on peut aus­si aller voir La Jeune Fille et le bal­lon ovale, de Christophe Vindis : l’histoire de Marcelia, 16 ans, maman d’un petit gar­çon de 3 ans et joueuse de rug­by à Madagascar. Ou La Vie devant elle, de Manon Loizeau, qui suit le tra­jet migra­toire d’Elaha, jeune Afghane de 14 ans qui, équi­pée d’une petite camé­ra par une ONG, a docu­men­té tout son par­cours depuis l’arrivée à Lesbos jusqu’à l’installation en Allemagne. Dans À voies hautes, de Solène Desbois, par­tez pour la mer de Glace avec l’exploratrice et gla­cio­logue Heïdi Sevestre (voir le hors-​série de Causette de cet été sur les explo­ra­trices) et les élèves de l’option cli­mat d’un lycée de La Rochelle.

À ne pas rater non plus, Trois femmes, le por­trait de trois Ukrainiennes – Hanna, fer­mière, Maria, pos­tière, et Nelya, bio­lo­giste qui étu­die les insectes – dans le petit vil­lage de Struzkytsya, dans les col­lines des Carpates, lar­ge­ment déser­té par les hommes. Mais aus­si Nos silences, de Grégoire Couvert, qui traite de l’avortement clan­des­tin en Côte d’Ivoire, où 300 000 jeunes femmes endurent chaque année cette ter­rible épreuve. On peut, enfin, dans un tout autre genre, se lais­ser envoû­ter par Silence. Voix de Lisbonne, de Judith Kalmar et Céline Coste Carlisle, sur les chan­teuses de fado, ce chant popu­laire et mélan­co­lique en voie de dis­pa­ri­tion. Encore de belles échap­pées à pré­voir cette année. 

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© DR

Le Grand Bivouac. Festival du ciné­ma docu­men­taire et du livre, Albertville, du 16 au 22 octobre.

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