Forte de plus de 16 000 témoignages, la Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), publie ce mercredi son rapport sur les conséquences à l’âge adulte, des violences sexuelles subies dans l’enfance. Elle rappelle aussi cinq de ses préconisations pour lutter contre ces violences.
Le 21 septembre 2021, la Commission Indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise), initiée par le gouvernement, lançait son appel à témoignages à destination des femmes et des hommes, victimes de violences sexuelles dans leur enfance. Un an plus tard, la Ciivise restitue la parole de ces adultes à travers la publication d’un rapport, ce 21 septembre, sur les conséquences traumatiques de ces violences subies dans leur enfance.
En une année, 16 414 témoignages ont été recueillis. Des milliers de récits qui permettent à la Ciivise de dresser un état des lieux édifiant. Selon le rapport, « ces viols et ces agressions ont profondément et durablement porté atteinte à leur bien-être et à leur développement dans l’enfance jusque dans leur vie d’adulte ». Des conséquences lourdes qui s’immiscent d'ailleurs dans toutes les sphères et tous les pans de l’existence : la santé physique et psychique, les études et le travail, la vie familiale mais aussi affective et sexuelle.
Qui sont les victimes qui témoignent ?
Pas moins de 16 414 témoignages ont été récoltés par téléphone, par e‑mail, par des questionnaires en ligne ou lors de réunions publiques. Pourtant, ce chiffre serait bien loin de la réalité. La Ciivise estime en effet à 160 000, le nombre d’enfants victimes de violences sexuelles chaque année, le plus souvent dans le cercle familial.
La Ciivise, créée en janvier 2021 à la suite de l’affaire Duhamel et du déferlement du #MetooInceste sur les réseaux sociaux, pointe l’ampleur des violences incestueuses[…]