Un peu plus de médiatisation, un peu moins de sexisme : lentement, le cyclisme féminin progresse. Le milieu professionnel reste très masculin, mais le Tour de France Femmes pourrait lever quelques freins.
Le 24 juillet, des cyclistes ont roulé sur les Champs-Élysées. Des hommes, évidemment, qui ont ainsi conclu la 109e édition de leur Tour de France. Mais aussi, cette année, des femmes, qui ont pris le départ du leur. Vingt-quatre équipes prêtes à écraser les pédales, pour avaler un peu plus de 1 000 kilomètres en une semaine. Après huit étapes, leur course s’achèvera le 31 juillet dans les Vosges, sur les hauteurs de La Planche des Belles Filles (Haute-Saône).
Une station de sports d’hiver au nom fort à propos pour cette Grande Boucle féminine qui fait son retour. « On a envie d’être encore là dans cent ans, clame l’ancienne cycliste professionnelle Marion Rousse, qui a été choisie pour diriger l’événement. Le vélo féminin ne manque pas de courses, mais le Tour de France a une aura que les autres n’ont pas. Les femmes seront retransmises dans 190 pays, avec 2 h 30[…]