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© Causette

Blois : la mère de Chloé, vio­lem­ment agres­sée par son ex-​compagnon, avait deman­dé que sa fille soit rac­com­pa­gnée par la police

La mère de Chloé, violemment frappée par son ex-compagnon mardi 13 décembre, a évoqué auprès de franceinfo la détresse de sa fille face au refus de la police de prendre sa plainte deux heures avant l’agression.

La mère de Chloé parle d’une « demande désespérée » de protection auprès de la police, rapporte franceinfo ce jeudi 22 décembre. Cette jeune femme de 24 ans est toujours entre la vie et la mort, plongée dans le coma depuis sa violente agression par son ex-compagnon, Marvin J., le 13 décembre dernier. Deux heures avant les faits, elle avait tenté de porter plainte pour violences et harcèlement contre lui au commissariat de Blois. En vain.

Le fonctionnaire de police qui l’a reçue a refusé de prendre sa plainte en lui demandant de revenir le lendemain. Il a été suspendu de ses fonctions mardi après son audition par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), dans le cadre d’une enquête administrative. Selon franceinfo, le policier a exprimé des « regrets » mais assure avoir reçu ce jour-là au commissariat une jeune femme qui ne semblait « pas apeurée » et qui évoquait seulement du « harcèlement en ligne, sur les réseaux sociaux ».

Lire aussi I Violences conjugales : la victime dans le coma s’était présentée au commissariat deux heures plus tôt

La mère de la victime livre, elle, une toute autre version auprès de franceinfo. Au moment où Chloé se voit inviter par le policier à revenir le lendemain, elle est au téléphone avec sa mère. Face à la détresse de sa fille, cette dernière, inquiète, demande à parler à l’agent en question. « Elle est en danger, il faut donc au moins raccompagner ma fille jusque chez elle ce soir », lui demande-t-elle. Elle indique à franceinfo que le policier aurait répondu non à cette demande expliquant que « ce n’est pas la procédure ». La mère de Chloé, qui vit à Monts-sur-Guesnes dans la Vienne, indique avoir ensuite pris immédiatement la route pour Blois, « paniquée de savoir [sa] fille seule et menacée ». Chloé avait commencé à fréquenter Marvin J., 27 ans, en août dernier avant de mettre fin à cette relation début décembre. Elle avait fait part à sa famille « de violence, de menaces et de harcèlement, faits pour lesquels elle avait préparé un dossier afin de déposer plainte », selon France Bleu.

Lorsque la mère arrive à Blois un peu moins de deux heures après cet ultime coup de téléphone, Chloé gît déjà inconsciente et grièvement blessée à la tête dans le hall de son immeuble. Elle vient d’être violemment rouée de coups par Marvin J.. Depuis, Chloé est plongée dans le coma à l’hôpital de Tours. Son pronostic vital est toujours engagé. « Quelle formation avait eu ce policier pour ainsi accueillir notre fille ? », a déploré la mère de la jeune femme. Depuis 2001, l’article 15–3 du code de procédure pénale prévoit en effet que la police judiciaire est tenue de recevoir toutes les plaintes déposées par les victimes d’infractions à la loi.

Déjà condamné pour violences conjugales 

Interpellé dans les Yvelines 48 heures après les faits puis écroué, Marvin J. a indiqué lors de ses auditions, qu’il voulait « avoir des explications », notamment sur la rupture. Il a reconnu les faits, indiquant aux policiers avoir « violemment tiré en arrière [son] ancienne compagne vers le hall d’entrée, la faisant tomber au sol, puis lui avoir donné plusieurs coups de pied d’écrasement dans la tête » mais il « conteste avoir eu l’intention de [la] tuer ».

L’homme de 27 ans avait déjà été condamné pour trafic de drogues, mais aussi pour des violences conjugales sur une autre ancienne compagne, en août 2015, selon Le Parisien. La jeune femme avait, elle-aussi, été rouée de coups. À l’époque, le tribunal correctionnel d’Evry avait condamné Marvin J. à quatre mois de prison avec un sursis probatoire de dix-huit mois, a précisé le parquet de Blois à l’AFP. Pour l'agression de Chloé, il a été placé en détention provisoire dans le cadre d’une information judiciaire pour tentative d’homicide par conjoint.

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