Monique Olivier, 75 ans, comparaît seule depuis aujourd’hui devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour complicité dans les enlèvements, viols et meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin. Récit de la première journée d’audience d'un procès historique qui devrait durer trois semaines.
Mardi 28 novembre. 8h30. Il est encore tôt ce matin, mais déjà, une petite foule se masse devant le palais de justice du tribunal judiciaire de Nanterre (Hauts-de-Seine). « C’est pour quoi tout ce monde ? », demande incrédule une passante à une policière devant les grilles du tribunal. « Ils sont tous là pour le procès de Monique Olivier ! », répond cette dernière.
Monique Olivier. Un prénom et un nom associé depuis près de vingt ans au crime, à l’horreur et surtout à un autre : celui de son ex-mari, Michel Fourniret. C’est pourtant seule – celui que l’on surnomme « l’ogre des Ardennes » étant décédé en prison en mai 2021 – qu’elle comparaît aujourd’hui devant la justice pour complicité dans les enlèvements, viols et meurtres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin. Elle encourt pour cela la réclusion criminelle à perpétuité. Elle a déjà été condamnée[…]