Mise à jour du 27/11/2023 : Monique Olivier comparaîtra seule devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine à compter de demain, mardi 28 novembre, pour répondre de complicité dans les enlèvements et meurtres de Joanna Parrish (1990), Marie-Angèle Domèce (1988) et Estelle Mouzin (2003). Le parquet de Nanterre avait annoncé en mai, avoir requis un procès contre Monique Olivier.
En matière d’hybristophilie, l’attirance pour les criminel·les, Monique Olivier est un cas d’école. Séduite par Michel Fourniret alors qu’il était incarcéré pour viols et agressions sexuelles, elle n’a pas hésité à l’aider à sa sortie de détention en jouant les rabatteuses de jeunes filles, qu’il viole, et désormais, tue.
9 juillet 2004. Le 20 heures de France 2 titre sur l’affaire Fourniret. Son épouse, Monique Olivier, est de nouveau entendue par la police. Quel rôle cette quinquagénaire a‑t-elle tenu dans le feuilleton meurtrier qui épouvante la France et la Belgique depuis une quinzaine d’années ? À l’écran, l’épouse de l’« ogre des Ardennes » apparaît courbée, tremblante, encadrée par des policiers, la tête cachée sous son imperméable.
Trois semaines auparavant, Monique Olivier est passée aux aveux. Elle est interrogée depuis des mois par la police belge qui a interpellé Michel Fourniret, un an plus tôt, pour l’enlèvement d’une fillette de 10 ans. L’homme est sur le point d’être libéré alors que les enquêteur·rices en sont persuadé·es : il est impliqué dans d’autres faits criminels. Les indices s’accumulent, mais Monique se tait. Elle ne sait rien. Jusqu’à ce jour de juin 2004 où[…]