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Au pla­card Dry January, voi­ci venu le nou­veau chal­lenge au poil d’Internet : le Januhairy

Januhairy, le challenge qui incite les femmes à ne pas s’épiler ou à se raser pendant tout le mois de janvier. Le hashtag comptabilise aujourd’hui plus de 7,5 millions de vues sur TikTok.

Si vous en êtes encore au Dry January, c’est que vous êtes old. Car voici la tendance Januhairy, qui consiste à ne pas s’épiler ou se raser pendant tout le mois de janvier. Pour les moins bilingues d’entre nous, il s’agit d’une contraction entre les mots january (janvier) et hairy (poilu). Elle a été lancée en 2018 par l’Anglaise Laura Jackson, qui devait se laisser pousser les poils pour un rôle dans une pièce de théâtre. La même année, Angèle s’affichait dans le clip de son morceau Balance ton quoi avec une touffe de poils sous l’aisselle, suscitant au passage un petit ras de marée. Depuis, le confinement a encore banalisé les poils, selon une étude Ifop de 2021 citée par la journaliste Marie Gentric, qui démontre que les femmes s’épilent moins qu’il y a dix ans. Sur les réseaux sociaux, la grève du rasoir fait donc désormais figure de révolution, le hashtag #januhairy comptabilisant aujourd’hui plus de 7,5 millions de vues sur TikTok.

Lire aussi I Queen Esie : « Nous avons besoin de représentation de poils féminins ailleurs que sous les aisselles ou sur les jambes »

Au nom du féminisme, de nombreuses femmes décident ainsi de laisser pousser leurs poils tout le mois de janvier et d’assumer leur pilosité. Sous les aisselles, sur les jambes ou le pubis, les poils sont depuis longtemps un symbole des injonctions qui régissent le corps des femmes. Décrétés tantôt antihygiéniques, tantôt repoussants, les malheureux ne paraissent pourtant pas poser tant de problèmes lorsqu’ils pointent le bout de leur bulbe sur un corps masculin. Sans parler de la perte de temps et d’argent que représentent les rasages et autres épilations à la cire ou au laser.

Januhairy est donc l’occasion d’envoyer valser ces dictats et de parader fièrement avec ses poils. Hasard du calendrier ou beauté des tendances féministes en ligne, couvertes de couches de pulls et de collants, les petites touffes qui poussent sur les aisselles et les jambes ne devraient pas trop se faire remarquer. Et passé le 31 janvier, apparemment, c’est retour du rasoir élimé et fini de se poiler.

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