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Pédocriminalité : faut-​il chan­ger la loi pour pro­té­ger les victimes ?

Le livre est l’onde de choc de ce début d’année. Dans Le Consentement, l’éditrice Vanessa Springora décrit com­ment, à l’âge de 14 ans, elle a subi les pra­tiques pédo­cri­mi­nelles de l’écrivain Gabriel Matzneff, 50 ans à l’époque. Alors que le par­quet de Paris a ouvert une enquête pour viols sur mineur, l’affaire relance le débat sur l’efficacité de la loi. Modifiée en août 2018, elle a allon­gé le délai de pres­crip­tion, mais n’a pas éta­bli de pré­somp­tion de non-​consentement en des­sous de 15 ans, mesure pour­tant deman­dée par les asso­cia­tions. L’occasion de revoir tout ça ? 

Laure Murat 

isto­rienne, autrice d’Une révo­lu­tion sexuelle ? Réflexions sur l’après-Weinstein (éd. Stock, 2018)

« Le pro­blème, ce n’est pas la loi. Elle existe déjà et est cen­sée pro­té­ger les mineurs. Dans le cas de Gabriel Matzneff, si la police et la jus­tice avaient fait leur tra­vail, il n’aurait plus sévi. Rappelons qu’il ne s’est jamais caché der­rière l’alibi de la fic­tion… Ce qu’il faut chan­ger, ce sont les men­ta­li­tés. Il faut essayer de com­prendre pour­quoi on a cau­tion­né son com­por­te­ment. Je plaide pour que l’on réflé­chisse à l’idée de “vic­time consen­tante”. Cet oxy­more sou­ligne le méca­nisme par lequel on fait croire aux enfants qu’elles sont consen­tantes, comme dans le cas de Vanessa Springora. Traiter Gabriel Matzneff, Roman[…]

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