capture decran 2023 03 20 a 13.19.36
© Capture d'écran google maps

Nantes : quatre étu­diantes portent plainte contre des poli­ciers pour attouchements

Vendredi dernier, plusieurs étudiantes ont porté plainte contre des policier·es, les accusant de « gestes inappropriés » à « caractère sexuel » lors d’un contrôle de police à Nantes, sur une cinquantaine d'étudiant·es, après une opération de blocage contre la réforme des retraites.

Quatre étudiantes ont déposé plainte contre des policier·es ce vendredi 17 mars, après une opération de blocage contre la réforme des retraites, porte de La Chapelle, sur le périphérique nantais, qui avait eu lieu mardi dernier. Elles accusent les policiers de contrôles « inappropriés » et de gestes « à caractère sexuel », selon France Bleu Océan

Les étudiantes affirment que leurs parties intimes ont été palpées lors du contrôle. « J'ai reçu dans mon cabinet des jeunes femmes choquées par ce qui leur était arrivé », explique à France Bleu Loire Océan Me Aurélie Rolland, avocate de deux des étudiantes, toutes âgées d'une vingtaine d'années. L'avocate dépeint des jeunes femmes « sidérées par ces gestes extrêmement inadaptés » et « désormais stressées et anxieuses ». Dans une interview accordée à  Médiapart, maître Aurélie Rolland décrit « des palpations avec les mains à l’intérieur des sous-vêtement » accompagnées « de propos inadaptés, insultants, humiliants, dans un contexte de grande tension ». Elle en profite pour rappeler que la fouille au corps est strictement encadrée par des articles du Code de la sécurité publique.

Des contrôles humiliants

Maître Anne Bouillon, l'avocate des deux autres étudiantes, fait état d’un contrôle humiliant pour les victimes. « Les gestes décrits sont inexplicables, et on ne peut en aucun cas les rattacher à une opération de contrôle », ajoute-t-elle. Selon l’investigation menée par Médiapart sur l’affaire, les fouilles au corps étaient accompagnées de propos tels que : « Faut que je fouille dans ta culotte », « T’es sale, ça me dégoûte, tu sens mauvais » ou encore « Je vais te fouiller dans la chatte ».

La police conteste de son côté, et évoque de simples palpations. Le procureur de la République de Nantes a indiqué que l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) a été saisie de cette affaire et qu'une enquête est en cours.

À lire aussi I "Complément d’enquête" révèle que le patron du syndicat alliance a fait réintégrer des agents radiés et condamnés par la justice pour violences

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.