2560px Logo Merck KGaA 2015.svg

Levothyrox : le labo­ra­toire phar­ma­ceu­tique Merck annonce sa mise en exa­men pour « trom­pe­rie aggravée »

La filiale française du laboratoire pharmaceutique allemand Merck a annoncé ce mercredi sa propre mise en examen pour « tromperie aggravée », dans le cadre d'une enquête ouverte en 2018 par la justice française après le changement de formule du Levothyrox.

Dans un communiqué de presse, notamment transmis au Monde et à Reuters, la filiale française du laboratoire pharmaceutique allemand Merck a annoncé ce mercredi sa propre mise en examen pour « tromperie aggravée », dans le cadre d'une enquête ouverte en 2018 par la justice française après le changement de formule du Levothyrox, un médicament prescrit contre l'hypothyroïdie. Elle intervient à l'issue de l’audition de Thierry Hulot, président de Merck en France, mardi, au pôle santé du tribunal judiciaire de Marseille.

Le laboratoire affirme dans son communiqué que « cette mise en examen ne concerne en aucun cas la qualité de la nouvelle formule du Levothyrox » mais qu'elle est liée aux « modalités d'information mises en place au moment de la transition de l'ancienne à la nouvelle formule en 2017 ». Selon Le Monde, Merck a également été placé sous contrôle judiciaire, l'obligeant à verser une caution de 4,3 millions d'euros.

3329 patient·es indemnisé·es

En mars 2017, le laboratoire Merck avait mis sur le marché une nouvelle formule du Levothyrox, en modifiant les excipients, les substances qui permettent de donner sa forme au médicament, afin de le stabiliser. En France, parmi les trois millions de patient·es, dont 80% sont des femmes, plusieurs dizaines de milliers d'entre eux·elles s’étaient alors plaint·es de ressentir de nombreux effets indésirables : fatigue intense, crampes, vertiges, insomnies... À l'époque, seul·es les professionnel·les de santé avaient été averti·es par un courrier du laboratoire du changement de formule.

Une enquête, confiée au pôle santé du tribunal de grande instance de Marseille, avait alors été ouverte  pour « tromperie aggravée » et « homicide et blessures involontaires » en 2018. En parallèle, une action collective avait été engagée contre Merck pour « défaut d'information » et « préjudice d'angoisse » devant le tribunal judiciaire de Lyon. Condamné en 2020 à indemniser 3329 plaignant·es à hauteur de 1000 euros chacun·e, le laboratoire s'est pourvu en cassation. Mais la plus haute juridiction avait rejeté ce pourvoi en mars dernier, confirmant de fait le défaut d'information des patient·es concernant la nouvelle formule du médicament.

Partager
Articles liés

Inverted wid­get

Turn on the "Inverted back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.

Accent wid­get

Turn on the "Accent back­ground" option for any wid­get, to get an alter­na­tive sty­ling like this.