La Fédération française de voile a confirmé la suspension de toute compétition pendant dix-juit mois du skipper Kevin Escoffier, accusé de violences sexuelles par plusieurs femmes.
“Kevin Escoffier est sanctionné […] d’une interdiction temporaire de participer aux manifestations sportives organisées ou autorisées par la FFVoile pendant une durée de dix-huit mois”, indique la décision rendue publique aujourd’hui d’une commission de la Fédération française de voile. L’organe disciplinaire d’appel de la Fédération française de voile confirme également les sanctions – retrait provisoire de la licence pendant cinq ans avec sursis et inéligibilité de cinq ans aux instances dirigeantes de la fédération – infligées en première instance, en octobre dernier, au skipper accusé par plusieurs femmes de violences sexuelles.
Cette décision de la fédération fait suite à des témoignages reprochant à Kevin Escoffier “un
comportement inapproprié” envers une membre de son équipe, lors d’une soirée dans un bar à Newport (États-Unis) en mai dernier. La jeune femme décrit avoir subi une agression sexuelle. Plusieurs autres femmes ont depuis évoqué dans la presse et auprès de la fédération des attouchements non consentis de la part du marin breton.
Kevin Escoffier avait fait appel de la décision en première instance, contestant les faits reprochés. “Aujourd’hui, la parole d’un homme accusé d’agression sexuelle est inaudible, en dépit de la présomption d’innocence”, s’était-il notamment lamenté dans Le Monde en novembre dernier. Le skipper a cependant quitté, début juin, l’équipe du monocoque Holcim-PRB, alors qu’il disputait The Ocean Race, course autour du monde en équipage avec escale.
