Cette ville de Seine-Saint-Denis craint que ces évènements sportifs et touristiques augmentent le recours à la prostitution, notamment des mineur·es en 2023 et 2024. D’après la municipalité, cette pratique concernerait 35 000 personnes majeures et 10 000 personnes mineures sur le territoire français.
À l’approche du coup d’envoi du Mondial de rugby, organisé en France (8 septembre - 21 octobre 2023) et des JO de Paris (26 juillet - 11 août 2024), la ville de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) a récemment décidé de lutter contre la prosititution qui, selon elle, risquerait d’augmenter à cause de ces grands événements sportif. D’après la municipalité, cette pratique concernerait 35 000 personnes majeures et 10 000 personnes mineures sur le territoire français. « Le système prostitutionnel repose trop souvent sur la traite d’êtres humains, sur la précarité de personnes exerçant dans des conditions déplorables, ainsi que sur l’exploitation de mineur·es », explique la ville de Saint-Denis dans un communiqué publié fin juillet.
De nombreuses mesures seront mises en place par la municipalité. Elle souhaite, par exemple, accompagner, tout au long de l’année et après les événements festifs, « les établissements scolaires et les structures accueillant des adolescent·es pour repérer les situations de prostitutions de mineur·es et y réagir ». La ville de Saint-Denis envisage aussi de déployer des campagnes de communication pour sensibiliser le public des évènements sportifs et notamment les potentiels clients français et étrangers. « Ceux-ci seront informés de l’illégalité de l’achat d’actes sexuels en France. Les supports devront notamment alerter sur la prostitution des mineur·es , les violences subies par les personnes prostituées, et l’ampleur du trafic d’êtres humains », précise la Ville.
La municipalité souhaite également sensibiliser les plus jeunes sur l’usage des réseaux sociaux car les mineur·es se voient de plus en plus exposé·es à des propositions d’actes sexuels rémunérés via ces plateformes.
D’après la commune de Saint-Denis, des pays-hôtes de précédents événements sportifs avaient déjà observé une recrudescence des activités liées à la prostitution durant ces festivités. Mais selon Le Parisien, ce phénomène est contesté par plusieurs études. Lors de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud, les autorités s’attendaient à une augmentation de l’activité des prostitué·es. D’après l’étude de l’organisation Fonds des Nations unies pour la population, « il n’y a pas eu de hausse significative du nombre de clients par prostituée durant la période de la Coupe du monde », rapporte Le Parisien.
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